Les autorités sanitaires allemandes ont confirmé trois premiers foyers domestiques dans le Land de Brandebourg, à proximité de la frontière polonaise. La République dominicaine, elle, a annoncé la détection de la maladie pour la première fois sur son territoire.
La peste porcine africaine (PPA) touche l’Allemagne depuis septembre 2020. Jusqu’à présent, seul le compartiment sauvage était concerné, mais les 15 et 16 juillet 2021, les autorités sanitaires allemandes ont confirmé la présence des trois premiers foyers domestiques du pays. Les trois foyers se situent dans le Land de Brandbourg, qui est accolé à la frontière avec la Pologne. Deux foyers se trouvent dans le nord, dans la circonscription du Märkish-Oderland, dans une zone blanche qui était indemne de PPA : il s’agit d’un élevage de 2 porcs et d’un élevage de 4 porcs. Le dernier foyer est dans le sud du Land, à environ 100km des autres foyers, dans la circonscription de Spree Neisse : il s’agit d’un élevage biologique de 313 porcins situé lui dans une zone de contamination des sangliers.
La Pologne voisine, elle, est touchée par la maladie depuis 2014, aussi bien dans le compartiment sauvage que le domestique. Depuis le 1er janvier 2021, 43 foyers ont déjà été recensés.
En Europe, ce sont déjà 13 pays qui sont touchés par la PPA : Allemagne, Bulgarie, Estonie, Hongrie, Italie (Sardaigne), Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, et Ukraine. Pour l’instant, seule l’Europe de l’est est concernée. Si la PPA avait touché la Belgique, le pays a réussi à retrouver son statut indemne après 2 ans de lutte. Aucun cas ou foyer, n’a jusqu’à présent été détecté en France.
Première détection en République dominicaine
Outre-Atlantique, la maladie a été détectée pour la première fois dans la zone Caraïbes, en République dominicaine. La maladie a été confirmée le 28 juillet 2021 par le département américain de l’agriculture, la République dominicaine et les Etats-Unis étant associés pour le cadre d’un programme de surveillance. Une dizaine de provinces sont touchées, et principalement des élevages familiaux. On ne connaît pas encore l’origine de la maladie ni la souche virale en cause. Les autorités sanitaires ont annoncé un objectif d’éradication de la maladie en 5 mois.
Face à cette détection, la vigilance est de mise pour la France, puisque la République dominicaine se trouve à proximité des territoires ultramarins français (Guadeloupe, Saint Martin, Saint Barthélémy, Martinique et Guyane), avec des liaisons aériennes existantes. Notamment, d'après la plateforme ESA, « les îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, dites « les Îles du Nord», qui dépendent de la Guadeloupe, sont très proches de l’île d’Hispaniola. Les échanges légaux et illégaux sont denses (personnes et marchandises…) par avions et bateaux. Des vols et des liaisons maritimes existent entre la République dominicaine et la partie hollandaise de Saint-Martin (SintMaarten, Aéroport Princess Juliana). Il n’y a pas de frontière effective entre les deux territoires de Sint-Maarten et de Saint-Martin et aucun contrôle douanier entre les deux territoires. » A noter que « la République dominicaine n'est par ailleurs pas autorisée à exporter des ongulés ni de la viande d'ongulés vers l'Union européenne, il ne peut donc y avoir d'importations dans l’UE à partir de ce pays réalisées légalement. »
Pour rappel, la dernière fois que la maladie avait été détectée sur le continent américain remonte à 1982, en Haïti. A ce jour, la situation sanitaire relative à la PPA en Haïti demeure inconnue.