PPA : un renforcement de la coopération franco-italienne - Le Point Vétérinaire.fr

PPA : un renforcement de la coopération franco-italienne

Tanit Halfon

| 05.07.2023 à 14:29:00 |
© iStock-ficio74

Un groupe de contact technique a été constitué pour coordonner la lutte contre la maladie.

Le ministère de l’Agriculture a annoncé par voie de communiqué de presse, la constitution d’un groupe de contact technique franco-italien sur la peste porcine africaine (PPA) réunissant des experts des deux pays de santé animale, faune sauvage, chasse. Alors que le virus circule activement dans le compartiment sauvage en Italie, l’objectif annoncé de ce groupe est de coordonner les stratégies de prévention de l’extension de la maladie. Plusieurs actions sont visées :

- organiser les échanges d’informations entre les différents niveaux régionaux et nationaux ;

- partager les expériences sur les modalités de gestion opérationnelles ;

- travailler sur des stratégies communes (gestion des populations de sangliers, surveillance…) ;

- favoriser l’identification de projets scientifiques communs ;

- organiser la mise en œuvre opérationnelle au niveau des zones frontalières.

Une extension de la maladie en Italie

En Italie, la maladie avait été détectée pour la première fois en janvier 2022, chez un sanglier dans le Piémont au nord du pays. Depuis, les détections se sont poursuivies dans le compartiment sauvage de cette zone, avec une atteinte de la Ligurie et plus récemment de la Lombardie (diffusion en tâche d’huile). Cette extension dans le nord est massive, avec un rapprochement vers la frontière française : selon le dernier bulletin de veille épidémiologique de la plateforme ESA, le cas le plus proche serait désormais situé à environ 55 km de la frontière française.

Depuis la détection dans le Piémont, le virus a aussi été confirmé dans d’autres zones du territoire : d’abord dans le centre du pays, au Latium (région de Rome) à partir de mai 2022 dans le compartiment sauvage. Dans cette zone, il y a toutefois eu une période d’accalmie de 8 mois, sans aucune détection entre septembre 2022 et mai 2023.  Mais depuis le 8 mai, les détections sont reparties. C’est dans cette zone que le premier foyer domestique du pays a été confirmé, chez un petit détenteur de porcs, le 9 juin 2022. Il s’agit du seul et unique foyer domestique d’Italie continentale.

Des souches de génotype II

Après le Latium, le virus a été détecté dans le sud du pays plusieurs mois plus tard, d’abord en Calabre à partir d’avril 2023, puis en Campanie le mois suivant. En Calabre, les compartiments domestique et sauvage sont touchés, avec 2 foyers domestiques confirmés entre avril et mai 2023.

Les souches détectées en Italie continentale sont de génotype II, comme celles qui circulent en Europe. Les premières analyses montrent que les souches d’Italie du nord et centrale sont différentes, ce qui est en faveur de deux introductions distinctes du virus. Les analyses se poursuivent.

A noter que la maladie est enzootique en Sardaigne depuis 1978 mais c’est le génotype I qui circule. Un pic de détection dans la faune sauvage a eu lieu en 2016, depuis, cela décroit fortement. En 2023, aucun cas sauvage n’a été encore détecté sur le territoire ; le dernier avait été confirmé début décembre 2022 (sérologie). Côté compartiment domestique, le dernier foyer remonte à janvier 2023, et le précédent à septembre 2022.

Tanit Halfon

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