La surveillance est renforcée dans les départements du Bas-Rhin et de la Moselle, à l'instar de ce qui est déjà en cours dans le sud-est de la France.
Suite à l’évolution sanitaire vis-à-vis de la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, les autorités sanitaires ont décidé d’élever le niveau de surveillance de la faune sauvage via le réseau Sagir, dans les zones les plus à risque, a-t-il été annoncé par voie de communiqué de presse. Ainsi, il passe désormais au niveau 2B pour les départements du Bas-Rhin et de la Moselle. Ce changement implique un élargissement du réseau d’acteurs participant à la surveillance évènementielle, associé à un renforcement de la collecte des cadavres. Notamment, les cadavres de sangliers trouvés en bord de route seront collectés en cas d’observation ou de comportements inhabituels/mortalité groupée sur une zone. A noter que « les carcasse de sangliers prélevés en action de chasse suite à la découverte de lésions par les chasseurs ne rentrent pas dans ce dispositif d’analyse systématique sauf pour les carcasses de sangliers chassés présentant : une rate élargie noire et friable, et/ou des ganglions hypertrophiés et hémorragiques. »
Selon le communiqué de presse, « les services du ministère sont en relation avec les représentants des chasseurs pour atteindre une régulation optimale des sangliers à la frontière avec l’Allemagne, comme cela est fait en région PACA. » En effet, depuis janvier 2022, les trois départements de la région PACA limitrophes du nord de l’Italie, étaient déjà passés en niveau 2B de surveillance, à savoir les départements des Alpes-de-Haute-Provence (04), les Hautes-Alpes (05) et
les Alpes maritimes (06). A noter aussi que les départements de Haute-Corse, de Corse-du-Sud, de Mayotte et de La Réunion sont aussi au niveau 2B. Le reste du territoire est au niveau 2A, impliquant une analyses sur l’ensemble des cadavres de sangliers collectés dans le cadre du réseau Sagir, quelles que soient les lésions constatées lors de l’examen nécropsique.
Pour rappel, la France est menacée sur plusieurs fronts vis-à-vis de la PPA : au niveau des Antilles et de la Guyane d’abord, du fait de la présente de la maladie sur l’île d’Hispaniola (République Dominicaine et Haïti). Mais aussi au niveau de la France continentale avec le sud-est du territoire plus à risque du fait de la circulation intense de la PPA dans le compartiment sauvage en Italie du nord, mais aussi depuis peu dans le compartiment domestique. Et enfin dans le nord-est avec la PPA qui a fait un bond vers l’ouest du pays alors que jusqu’à présent, elle était restée cantonnée à l’est, notamment à la frontière germano-polonaise. Ainsi, en Allemagne, le cas sauvage le plus proche de la France est désormais à 78km, et le foyer le plus proche à 60 km. En Italie, les cas sauvages sont à moins de 60 km de la frontière française.