![Prenez une sage décision](https://www.lepointveterinaire.fr/images/50f/323f54b7d4e1fde7c159ac390307a/site_vet3r_actu36571_photo.jpg)
« Jacques a dit… » est une petite phrase que vous aimeriez bien pouvoir exhumer de votre enfance pour faciliter votre lourde tâche de manager.
A l’heure du choix, vous redoutez de sombrer dans l’autoritarisme, quitte à rester englué dans un consensus mou ? Abandonnez vos complexes. Manager, c’est décider en toute clarté. Mode d’emploi.
L’inévitable fait du prince
Que ceux qui craignent de passer pour des managers autoritaires parce qu’ils viendraient à décider seuls se rassurent. « La tendance veut faire participer tout le monde à tout. Pourtant, que ce soit dans la sphère professionnelle ou privée, il existe des décisions pour lesquelles l’accord des autres n’est pas nécessaire pour que ce soit efficace. L’important, c’est de pouvoir ajuster son comportement, explique Maurice Thévenet, professeur au Conservatoire national des arts et métiers et à l’Essec. Une décision prise seul est d’autant mieux acceptée qu’il y a des décisions qui ne le sont pas. ». « On ne peut pas éviter le fait du prince, ajoute Didier J. Durandy, fondateur du cabinet Grant Alexander. Mais si j’ai décidé de faire ce que je veux envers et contre tous, cela ne m’empêche pas d’expliquer ma décision, même s’il faut y passer du temps ». Le processus ne sera complet que si vous acceptez de discuter des résultats du choix. En cas d’échec, mieux vaut éviter le piège de la personnalisation. Ne vous mettez pas en cause ou ne mettez pas en cause vos collaborateurs. Constatez que cela ne marche pas et mobilisez-vous pour élaborer une nouvelle décision. En cas de succès, n’oubliez pas de communiquer. Célébrez cet événement, faites-en une victoire collective qui alimentera la cohésion de l’équipe. « Bien décider, ce n’est pas imposer, mais motiver », insiste-t-il.
Marie Hitz
Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1438 du 18 février 2011 en pages 52 et 53