
La rédaction de la Semaine vétérinaire a interrogé les 11 candidats à l’élection présidentielle. Nous publions les réponses qui nous sont, pour l’instant, parvenues.
1. Que proposez-vous pour les TPE (que sont la plupart des structures vétérinaires) afin qu'elles puissent rester compétitives : en matière de fiscalité, coût et temps du travail, contraintes administratives ?
Les vétérinaires libéraux ayant un monopole de fait sur les soins aux animaux, nous ne comprenons pas la question sur la compétitivité. D’autre part, les revenus des vétérinaires ne les placent pas parmi les professions les plus à plaindre et nous considérons que les professions médicales ou vétérinaires ne doivent pas relever du statut d’entreprise.
2. Quelle est votre position vis à vis du bien-être animal et de la place de l'animal dans la société : conditions d'abattage et abattage rituel, avenir de l’élevage ?
Nous sommes clairement en faveur du respect du bien-être animal. En ce qui concerne les animaux d’élevage, nous prônons le respect de leurs besoins physiologiques. Les conditions d’abattage dans les abattoirs sont le plus souvent déplorables comme les vidéos de l’association L214 éthique et animaux l’ont montré. Cela est dû à la recherche effrénée de profit : conditions et horaires de travail inacceptables, matériel pas conforme ou mal entretenu. En ce qui concerne l’abattage rituel, cette question relève plus de l’antisémitisme ou de l’islamophobie. Nous pensons que la consommation de viande est trop élevée mais nous sommes favorables au maintien d’un élevage de qualité. Nous sommes opposés aux fermes usines, aux élevages industriels ou hors-sol. Nous sommes favorables à des élevages autonomes avec un lien avec le territoire sur lequel ils sont établis.
3. Que proposez-vous en matière de sécurité sanitaire des aliments, gestion sanitaire des maladies animales et pour le maintien des vétérinaires dans le maillage sanitaire en territoires ruraux ?
La baisse des moyens des services sanitaires ne leur permet pas d’effectuer correctement leurs missions que ce soit en matière de sécurité alimentaire et de contrôle des élevages et des abattoirs. Il faut donc augmenter de manière significative les moyens alloués par l’État.
Nous sommes opposés à ce que des structures comme les coopératives agricoles emploient des vétérinaires. Nous sommes pour l'alimentation du bétail en herbe et foin. Les volailles doivent être nourries avec des productions locales. L'utilisation des antibiotiques doit très fortement régresser.
4. Quelle est votre position vis à vis des problématiques liées à l'exercice vétérinaire et à son caractère de profession réglementée : délivrance du médicament vétérinaire, problématiques liées aux antibiotiques, ouverture du capital.
Nous sommes opposés au fait que les vétérinaires, qui sont prescripteurs, soient aussi les vendeurs de médicaments destinés aux animaux. Les vétérinaires ont une grande responsabilité vis-à-vis de l’antibiorésistance qui met en danger la santé humaine car une grande partie des antibiotiques prescrits dans les élevages le sont pour faciliter la croissance des animaux de ferme. Il n’est pas acceptable que les vétérinaires prescrivent des antibiotiques à des élevages sans les avoir visités et sans analyse.
sur un sujet que manifestement il ne connait pas et sur lequel il a
bien sûr un avis très pertinent...
Comment ne pas avoir envie de généraliser....
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Ca fait du bien d'avoir des ennemis publics aussi peu crédibles et caricaturaux !
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