Programme SMARTER: état des lieux et perspectives d’utilisation chez les caprins - Le Point Vétérinaire.fr

Programme SMARTER: état des lieux et perspectives d’utilisation chez les caprins

Clothilde Barde

| 04.12.2023 à 14:00:00 |
© Monique Pouzet

Comme l'a indiqué Isabelle Palhière (Institut National de la recherche agronomique et de l'environnement (Inrae), UMR GenPhySE, UMT STAR) dans le cadre d'un webinaire présenté le 16 novembre 2023, le projet H2020 SMARTER a permis de mettre en évidence plusieurs indicateurs de bonne santé et de bien-être (BE) en élevages de caprins en vue d'une future utilisation en sélection.

"Est-il possible d’évaluer la « bonne santé » des chèvres en élevage ?" Telle est la question à laquelle ont tenté de répondre des chercheurs de l'Inrae dans le cadre du projet européen SMARTER, portant sur la santé et le BE des chèvres. Celui-ci, qu'a présenté Isabelle Palhière en webinaire le 16 novembre 2023, a pour objectif d’évaluer si l'établissement d'un phénotypage individuel « simple et rapide » de la santé et du BE en élevages caprins est possible et d’estimer si la génétique peut influencer la variabilité observée entre les animaux.

Une diversité de situations

Pour cela, 13 critères de « bonne santé » des chèvres ont été définis puis mesurés sur 2000 chèvres primipares de races Alpine et Saanen, issues de 14 élevages. Les critères ont été classés en deux groupes selon leur fréquence d’observation dans les élevages : ceux qui sont peu fréquents (fréquence ≤ 5%, N=8), comme par exemple les écoulements oculaire ou nasal, les boiteries ou la présence d’arthrite, et ceux qui sont plus fréquents (fréquence comprise entre 10 et 25%, N=5), tels que la présence de sacs mammaires ou d’abcès. Suivant les élevages la fréquence des différents critères variaient et, pour chaque animal, le nombre de critères observés variaient de 0 à 5 (avec 35% des chèvres n’ayant aucun critère observé).

La génétique, un potentiel levier d'amélioration?

Actuellement, afin de déterminer si la sélection génétique peut permettre d'améliorer les critères de bonne santé des chèvres, l'héritabilité, c’est-à-dire la part de la variabilité entre animaux qui est d’origine génétique, a été réalisée pour cinq de ces critères. Celle-ci varie de 2% (déséquilibre mammaire) à 26% (sac mammaire), ce qui, selon la conférencière, " est prometteur pour une future utilisation en sélection, en complément des pratiques sanitaires".

Clothilde Barde

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