Punaises de lit : vont-elles faire la loi ? - Le Point Vétérinaire.fr

Punaises de lit : vont-elles faire la loi ?

Magali Clausener (source : Le Moniteur des Pharmacies)

| 03.10.2023 à 17:09:00 |
© John-Reynolds/iStockphoto

Les punaises de lit font la Une des médias et bientôt l’objet de discussions au Parlement. Ces insectes deviennent en effet un enjeu de santé publique.

« Nous sommes presque quotidiennement sollicités pour des conseils sur les punaises de lit ! » explique Christelle Peretti, vétérinaire et capitaine sapeur-pompier de Paris lors de la journée de l’Association de protection vétérinaire le 30 septembre 2023 à Maisons-Alfort. Un sujet d’actualité, alors que les interventions des sapeurs-pompiers peuvent les exposer à ces insectes et que leurs missions embrassent aussi l’évaluation des risques biologiques.

Désormais présentes dans le métro parisien et les salles de cinéma, les punaises de lit suscitent la peur. En effet, la lutte contre ces insectes n’est pas si simple que cela. Non seulement, elle peut coûter très cher (866 € en moyenne par foyer selon une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publiée le 19 juillet 2023), mais son impact en termes sanitaires s’avère très élevé : 83 millions d’euros dont 79 millions associés à une baisse de la qualité de vie, aux troubles du sommeil et aux impacts sur la santé mentale, 1 million lié aux arrêts de travail et 3 millions d’euros environ au titre des soins physiques.  

Un traitement gratuit

Les punaises de lit deviennent par conséquent une priorité, notamment avec les Jeux Olympiques à Paris qui se profilent. De fait, des députés de la majorité (Renaissance, MoDem et Horizons) ont annoncé le 3 octobre le dépôt d’une proposition de loi. Celle-ci vise en particulier à mieux recenser le phénomène. L’une des pistes serait de rendre obligatoire la déclaration des infections par les entreprises spécialisées. De son côté, La France insoumise (LFI) demande la mise en place d’un service public gratuit de désinfection permettant d’utiliser des produits qui ne sont pas nocifs pour l’environnement et pour les habitants.

La gratuité n’est peut-être pas pour demain, mais le ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau a déclaré le même jour sur RMC : « 450 professionnels agréés sont présents sur le site Internet du ministère. Je veux lutter contre les abus et limiter les prix ».

Magali Clausener (source : Le Moniteur des Pharmacies)

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