« La première campagne de vaccination n’aura que des effets limités(...), seule une vaccination massive et obligatoire aurait été efficace » souligne Nicole Bricq dans son sur «La gestion de l’épizootie de fièvre catarrhale ovine».
Il est désormais admis que la stratégie vaccinale choisie, « s’opposant à l’approche scientifique » ne pourra pas cette année juguler l’avancée de la maladie. Les nombreux foyers de sérotypes 1 et 8 enregistrés ces dernières semaines le prouvent.
Un manque de « lisibilité » est dénoncé, corrélé à de trop fréquentes modifications de la réglementation et une grande variabilité des modalités d’application. Les déclarations ambiguës et le manque de cohésion entre les différents acteurs est noté. Difficile d’oublier les négociations houleuses entre éleveurs et vétérinaires, causées en grande partie par un discours ambivalent.
La sénatrice remarque également une sous-budgétisation chronique de cette crise dont le coût global demeure encore difficile à estimer. La gestion financière est critiquée dans son ensemble, mais essentiellement le défaut d’anticipation de ce type de crise. Mme Bricq déplore un manque de coordination des agences européennes de sécurité sanitaire autant que l’absence de politique européenne concertée et le manque de transmission d’informations.
Des points positifs sont néanmoins soulignés: la rapidité de création et de production du vaccin, la réactivité des pouvoirs publics et la qualité du système de surveillance sanitaire.
S. Padiolleau
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