Réactions d’hypersensibilité de type 1 chez des bovins : retour à la normale après des mesures de gestion du risque - Le Point Vétérinaire.fr

Réactions d’hypersensibilité de type 1 chez des bovins : retour à la normale après des mesures de gestion du risque

Michaella Igoho-Moradel

| 27.02.2025 à 11:30:00 |
© Istock - matthewleesdixon

La procédure spécifique de gestion du signal mise en place par l’Agence européenne des médicaments (EMA) s’est terminée fin 2024. Il n'est pas prévu à ce stade d’investigation ou action supplémentaire.

En 2020, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (Anses-ANMV) a détecté une augmentation des réactions d’hypersensibilité immédiate chez des bovins, signalées par des vétérinaires et associées principalement à des injections d’antibiotiques. Ce phénomène s’est élargi au niveau européen, impliquant divers médicaments et conduisant l’Agence européenne des médicaments (EMA) à lancer en 2023 une procédure de gestion du risque.

Une sensibilisation préalable à un excipient

« Etant donnée la variété de médicaments impliqués dans le déclenchement de ces réactions, l’hypothèse très vite avancée a été celle d’une sensibilisation préalable des bovins à partir d’un facteur environnemental ou médical » explique l’ANMV. L’une des principales hypothèses étudiées concernait une sensibilisation préalable des bovins à la povidone, un excipient présent dans de nombreux médicaments vétérinaires. Bien que des études cliniques n’aient pas confirmé ce mécanisme, l’industrie a pris, dès 2023, des mesures pour modifier le procédé de fabrication de certains vaccins concernés.

La vigilance reste essentielle

Depuis, une baisse des cas rapportés est observée, retrouvant en 2024 un niveau comparable à celui d’avant 2020. « Il est difficile à ce stade de déterminer si ce retour à la normale est imputable aux changements opérés sur certains vaccins ou s’il est lié à une adaptation des pratiques sur le terrain, tel qu’un recours à des médicaments sans povidone, ou une modification des pratiques vaccinales » détaille l’agence. La procédure spécifique de gestion du signal a ainsi été clôturée fin 2024, mais la vigilance reste essentielle. Il n’est pas prévu à ce stade d’investigation ou action supplémentaire en lien avec ce signal. Les vétérinaires sont encouragés à continuer de déclarer tout effet indésirable pour assurer une surveillance efficace de la pharmacovigilance.

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Michaella Igoho-Moradel

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