Après une très longue procédure qui s’était accélérée en janvier dernier, l’ouverture du marché chinois pour la viande de bœuf, interdite depuis 2001, devient effective et devrait débuter prochainement.
Après 17 ans d’embargo lié à la crise de la vache folle, le bœuf français pourra bientôt être de nouveau commercialisé en Chine. En effet, ce lundi 25 juin à l’occasion du déplacement en Chine du Premier ministre Edouard Philippe, un protocole sanitaire d’exportation des viandes bovines françaises a été signé par Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Ni Yuefeng, ministre de l’Administration générale des Douanes chinoises.
Un processus administratif de longue haleine
La lourde procédure administrative imposée par les autorités sanitaires chinoises s’est accélérée le 9 janvier dernier lors de la visite d’Etat du président de la république (Cf actu web du 17.01.2018), Emmanuel Macron, au cours de laquelle les Présidents chinois et français, ont signé dans une déclaration commune l’ouverture du marché chinois aux viandes françaises dès le mois de juillet 2018. Généralement, expliquait Carole Ly, de France-Agrimer, « un tel dossier demande 4 ou 5 ans pour que le commerce puisse commencer. » « Mais actuellement, nous assistons à une accélération supersonique des démarches: deux missions d’inspection ont eu lieu en moins de 6 mois, du jamais vu. Cela fait suite à la visite en Chine d’Emmanuel Macron qui a porté ce dossier », soulignait la spécialiste.
Et, Stéphane Travert, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, s’est félicité aussi de cette signature: « Elle témoigne de la pleine mobilisation du Président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement pour offrir des débouchés à nos filières (…) cet accord (est) très important pour la filière bovine mais aussi pour la reconnaissance de l’excellence sanitaire française ».
Retrouvez la suite dans la Semaine Vétérinaire du 5/07/18