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La chaîne de responsabilités actuelle défendue bec et ongles
Déplorant ce manque d’échange « direct » avec leur ministre, parlant de « confiance rompue », de « gouffre d’incompréhension », fustigeant des décisions prises sans aucune concertation, Benoît Assemat, président du SNISPV, s’est montré incisif. « Aujourd’hui et dans l’attente des décisions que le gouvernement doit annoncer au cours des prochaines semaines pour l’organisation de l’échelon départemental, nous considérons que la crédibilité de notre dispositif de gestion des risques sanitaires est gravement menacée. » Dans sa ligne de mire : la réforme de l’Etat qui, selon lui, ne répond « en rien aux objectifs fixés lors des travaux préparatoires conduits par les groupes d’audit mis en place dans le cadre de la réforme générale des politiques publiques (RGPP) ».
Le principal désaccord porte sur ce que les inspecteurs en santé publique vétérinaire qualifient de « point fort de l’organisation actuelle », c’est - à - dire la chaîne de responsabilités et de commandement qui s’appuie sur l’échelon départemental. Une organisation défendue bec et ongles par le SNISPV. Benoît Assemat s’est ainsi employé à démontrer tout le mal qu’il pensait de la réforme en cours, en s’appuyant notamment sur la définition des politiques régaliennes de l’Etat, sur les textes internationaux et communautaires.
Hostile à l’intégration de l’échelon régiona lvétérinaire dans la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt (Draf), le président du SNISPV a fait valoir la nature de la politique de gestion des risques sanitaires, « totalement différente des politiques agricoles ». « La politique sanitaire n’est pas soluble dans la politique agricole », a-t-il lancé.
F Sigot
Extrait de La Semaine Vétérinaire 1340