Comme pour des cas précédemment identifiés dans le monde, le chat vivait avec une personne malade du Covid-19.
Suite à une étude réalisée sur les animaux de compagnie d’étudiants atteints de Covid-19, l’unité mixte de recherche en virologie de l’École Nationale vétérinaire d’Alfort avait lancé fin mars, en collaboration avec l’Institut Pasteur, un appel aux confrères d’Ile-de-France pour tout cas de suspicion de contamination par le SARS-CoV-2 de chats ou furets symptomatiques. Une étude donc très ciblée.
Étude réalisée en collaboration avec les praticiens d’Ile-de-France
Le 2 mai, le site de l’ENVA a mis en ligne les éléments préliminaires de ce travail, mené par la professeure Sophie Le Poder. Sur une dizaine d’animaux testés (écouvillons nasopharyngés et rectaux), seul un chat présentant des symptômes respiratoires et digestifs s’est révélé positif en RT-PCR sur un écouvillon rectal (l’écouvillon nasopharyngé était négatif). L’évolution clinique de ce patient félin est favorable, avec un rétablissement clinique. Ces dépistages faisant l’objet d’une recherche scientifique, une publication est attendue pour savoir le délai entre les signes cliniques chez l’humain et chez son chat, la durée de la détection du SARS-CoV-2, la confirmation de la concordance génomique du SARS-CoV-2 avec celle de son propriétaire ainsi que les résultats de l’analyse sérologique. Comme pour les autres très rares cas rapportés, il serait utile de savoir si le propriétaire vivait seul avec son animal, la taille de l’habitation et l’intensité des signes cliniques (à Hong-Kong, tous les propriétaires des animaux positifs avaient été hospitalisés).
Courte durée de détection chez l’animal
Les déclarations sont en cours auprès de l’OIE, auprès de qui n’ont été rapportés pour l’instant que 5 cas d’animaux de compagnie (deux chiens et un chat à Hong-Kong et deux chats à New-York, le cas belge n’ayant toujours pas fait l’objet d’une confirmation/déclaration). Notons que pour les trois premiers cas documentés, la détection du matériel génétique a toujours été très courte (entre 3 et 10 jours) alors que chez l’humain il peut être observé des patients Covid-19 toujours RT-PCR positifs (donc excréteurs) un mois après le premier test, comme pour le joueur de football Paulo Dybala qui vient d’avoir un quatrième test positif.
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