Sepsis : nouvelle définition, prévention et traitement - Le Point Vétérinaire.fr

Sepsis : nouvelle définition, prévention et traitement

Gwenaël Outters | 25.10.2018 à 10:26:14 |
La gestion des portes d’entrée (cathéters, sondes et drains, lésions de décubitus, hygiène des orifices et des lieux d’hospitalisation) est une priorité : elles sont la première cause de sepsis iatrogène.
© kozorog-istock

Définition du sepsis et implication dans la prise en charge
Nouvelle définition

Avant 2016, le sepsis était défini comme un « syndrome inflammatoire généralisé associé à une infection objectivée ». Depuis 2016, il est considéré comme « une défaillance d’organes imputable à une réaction anormale de l’organisme face à une infection suspectée ». Cette nuance découle de la prise de conscience qu’en plus de la douleur, de la chaleur et de la tuméfaction l’inflammation est associée à une perte de fonction : la recherche des dysfonctions permet d’en déterminer la sévérité et de grader la défaillance en sepsis (infection + défaillance organique) ou en choc septique (sepsis + hypotension). 
Le sepsis fait suite à une agression par un agent infectieux (bactéries, virus, parasites, champignons, levures), entraînant une série de réactions de l’organisme, locales puis systémiques, adaptées puis inadaptées, induisant des modifications cardiovasculaires, des perturbations de l’homéostasie, de l’apoptose, des défaillances d’organes et une dysfonction immunitaire par le biais de cercles vicieux autoaggravants.

Conséquences sur la démarche
Avant, il suffisait d’identifier un syndrome de réponse inflammatoire systémique (fréquences cardiaque et respiratoire en hyper ou hypo, hyperthermie, anomalie de la numération leucocytaire) associé à une infection pour diagnostiquer et grader un sepsis (simple, sévère, choc septique). Maintenant, il suffit de suspecter l’infection et d’orienter la démarche vers la recherche de la dysfonction. Le“minimal data base” inclut des examens complémentaires (hématocrite, protéinémie, urémie, créatinémie, glycémie, lactatémie, bilirubinémie, activité des enzymes hépatiques, temps de coagulation, numération plaquettaire, saturation en oxygène, examen cyto-bactériologique des urines) qui permettent d’objectiver des dysfonctions (hépatique, rénale, altération de l’hémostase, etc.) : si une ou deux altérations sont diagnostiquées, le statut de sepsis est validé. Par exemple, une chatte avec un pyomètre ne peut être considérée en sepsis si aucune altération biochimique n’est identifiée. À l’inverse, un chien qui a une piroplasmose avec atteinte rénale est en sepsis.

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 24-26 de La Semaine Vétérinaire n° 1782.

Gwenaël Outters
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