SIM’Alter, un outil pour évaluer les conséquences d’un arrêt de la castration des porcelets - Le Point Vétérinaire.fr

SIM’Alter, un outil pour évaluer les conséquences d’un arrêt de la castration des porcelets

Tanit Halfon

| 14.09.2021 à 16:58:00 |
© iStock-mamarama

Cet outil, développé par l’Institut technique du porc, s’intéresse aux conséquences économiques sur les élevages. Il sera enrichi prochainement, pour permettre l’évaluation des conséquences d’une immunocastration.

Au 1er janvier 2022, la castration chirurgicale à vif des porcelets domestiques mâles sera interdite (arrêté du 24 février 2020). Dans ce contexte, l’IFIP-Institut du porc a développé un outil, SIM’Alter, pour évaluer les conséquences d’un arrêt de la castration sur le résultat économique de l’élevage de porc.

L’outil est déjà accessible en ligne sur le site de l’IFIP.

3 scénarios type

Il s’agit d’un simulateur qui se base sur 3 scénarios types pré-paramétrés (cas moyens). Toutefois, une personnalisation est aussi possible (scénario libre).

Pour les 3 scénarios type, la différence se situe au niveau du prix de l’aliment (élevé ou moyen) et de sa qualité nutritionnelle (respect total ou partiel des besoins nutritionnels – gain d’efficacité alimentaire).

Pour tous les scénarios, une comparaison est faite entre un élevage avec femelles et mâles castrés nourris en engraissement avec un aliment classique, et un élevage avec femelles et mâles entiers tous nourris avec le même aliment « mâles entiers » enrichi en acides aminés.

Un gain d’un peu plus de 5 euros par porc sorti

Le simulateur va prendre en compte, dans ses calculs, les principaux postes de charges impactés par un arrêt de la castration : la charge alimentaire, les charges de main d’œuvre et dépenses de santé, et le produit lié à la vente des carcasses. En ce qui concerne la castration chirurgicale, 2 traitements ont été inclus dans le simulateur pour le calcul des coûts : la castration avec analgésie et anesthésie locale (ce qui a été permis par la réglementation), mais aussi la castration avec analgésie et anesthésie générale (pas prévue en France pour le moment).

Dans le scénario libre, il est possible de paramétrer certains indicateurs.

A noter que certains paramètres n’ont pas été pris en compte dans les calculs : incidence sur la croissance, sanitaire, sur la pénibilité du travail et environnementale.

Au final, en cumulant l’incidence de tous les paramètres, on obtient un gain pour l’éleveur lié à l’arrêt de la castration sous anesthésie locale, entre 5,15 et 5,45 euros par porc sorti, et entre 5,67 et 5,97 euros pour l’option anesthésie générale.

A terme, l’outil sera également paramétré pour évaluer les situations avec une production de mAgence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient de rendre un avis sur aux cl air et anesthésie générale (pas autorisée en Fâles immunocastrés.

Tanit Halfon

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