Ce service propose un accompagnement complet de l'animal âgé, des familles mais aussi des vétérinaires.
L’accompagnement lors du deuil d’un animal de compagnie est une attente forte de la part des propriétaires. Or, pour 50% de ceux qui ont eu recours à une euthanasie de leur animal, des points sont à améliorer lors de cette consultation particulière, tandis que seuls 4% se sont sentis accompagnés dans leur deuil par l’équipe vétérinaire (sondage Wamiz-Esthima, 2020). Plus globalement, 89% des propriétaires estiment que la mort de leur animal est aussi difficile que celle d’un proche et seuls 20% se sont sentis compris lors de cette période. En parallèle, cet acte est l’un des factuers de burn out des vétérinaires, car touchant la santé mentale (chaque vétérinaire prend en charge en moyenne 60 animaux en fin de vie chaque année). Attente sociétale forte, rôle à jouer pour les équipes soignantes et mal-être des vétérinaires : cette triple problématique a conduit Marie Cibot (N12) a mûrir un projet autour de la fin de vie de l’animal de compagnie. De là est né Solâme. «L’une des premières formations que j’ai suivie en arrivant en clientèle a consisté en l’accompagnement de la fin de vie. Une révélation ! », témoigne notre consœur, rejointe dans la création de ce service par Grégory Santaner (N99), qu’elle a connu dans la clinique où elle exerçait alors. Solâme se définit comme un accompagnement digne et respectueux, qui honore la vie et la mort pour le bien-être des animaux, des familles et des vétérinaires. Le service s’articule autour de cinq valeurs : la douceur, la dignité, l’authenticité, la responsabilité (sociétale et environnementale) et la transmission (des savoir-faire et savoir-être).
Accompagnement de l’animal et de la familleDu côté de l’animal et des familles, Solâme propose un dispositif complet, allant des soins de l’animal âgé (avec une consultation sur la qualité de vie, le recours à des traitements complémentaires, un soutien émotionnel pour les familles), l’aide à la prise de décision (avec un entretien en visio ou par téléphone, en s’interrogeant sur les questions liées à la dignité, à l’euthanasie, au deuil, avec un compte rendu personnalisé délivré à son issue), l’euthanasie à domicile (respectant des protocoles reconnus, notamment par les associations nord-américaines, avec délivrance d’un certificat de décès), les soins post-mortem (préparation du corps, souvenirs, temps de recueillement, transport et conservation du corps) et une aide au deuil (entretien de 45 minutes, à distance, organisation d’hommages ou de cérémonies, participation à des groupes de discussion, remise de lettres de condoléances). Si les euthanasies ne peuvent être proposées que dans le sud de Bretagne, où réside Marie Cibot, l’aide à la décision et le soutien aux familles endeuillées est accessible à distance. Une démarche qui s’inscrit en complément de l’activité des structures vétérinaires.
Accompagnement des équipes vétérinairesL'autre volet de Solâme est d'accompagner les vétérinaires. Une formation initiale « accompagnement de la fin de vie des animaux familiers » est proposée en présentiel et destinée aux vétérinaires et ASV. D'une durée de 7 heures, son but est la structuration d'un service dédié. Elle est également proposée en distantiel en individuel (6 h, réparties en 4 visioconférences pendant 3 mois). Des formations de perfectionnement seront également mises en place. « Le but est de permettre aux vétérinaires d'exprimer leurs valeurs, de mettre en place un processus qualité et de fédérer les équipes », précise Marie Cibot.