Comme l'a indiqué l'OMSA (Organisation mondiale de la santé animale) dans un communiqué publié le 1er octobre 2024, de nouvelles lignes directrices portant sur la surveillance des maladies, des agents pathogènes et des agents toxiques chez les animaux sauvages en liberté sont disponibles.
Définir un cadre permettant de mieux comprendre et d’atténuer les risques liés aux maladies des espèces sauvages ainsi que leur impact potentiel sur la santé humaine. Tel est l'objectif de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et de l’OMSA qui viennent de publier des lignes directrices actualisées relatives à la surveillance des maladies, des agents pathogènes et des agents toxiques chez les animaux sauvages en liberté. Celles-ci sont destinées aux autorités responsables des espèces sauvages et aux personnes travaillant avec les espèces sauvages. Ainsi, comme le rappelle l'OMSA dans un communiqué publié le 1er octobre 2024, "plus de 60 % des agents pathogènes humains sont zoonotiques, c’est-à-dire qu’ils peuvent passer de l’animal à l’être humain. De plus, l’effet combiné de la perte de biodiversité, de la dégradation des écosystèmes et de l’émergence des maladies infectieuses augmente le risque de transmission des maladies, ce qui rend indispensable une surveillance intégrale de la faune sauvage".
Une surveillance intégraleC'est pourquoi, comme selon l'OMSA, pour avoir une surveillance efficace elle doit être à la fois active (collecte systématique de données), passive (notification de cas de maladie), fondée sur des événements (détection rapide d’événements inhabituels) et de type sentinelle (surveillance d’espèces spécifiques), les gardes forestiers, les chasseurs, les collectivités locales et les populations autochtones jouent un rôle crucial. Ils ont en effet une capacité unique à détecter les changements dans la santé des espèces sauvages. De plus, selon l'OMSA, "la coordination entre les parties prenantes garantit que les actions sont fondées sur des données probantes et évitent les dommages écologiques à long terme".
Des programmes efficacesPar conséquent, grâce à cette mise à jour des lignes directrices effectuée pour la première fois depuis 2015, des programmes de surveillance efficaces (avec des objectifs clairs, des parties prenantes concernées impliquées, un choix de stratégies appropriées et l’élaboration de budgets performants) pourront être mis en place. De plus, comme le rappelle l'OMSA, en intégrant la surveillance dans une approche plus large "Une seule santé", cela devrait permettre "d'améliorer la compréhension des schémas épidémiologiques et prendre des mesures proactives pour préserver un avenir commun".