Les vétérinaires sont appelés à la vigilance suite au premier cas décrit d’un chat atteint du West Caucasian Bat Lyssavirus.
Une jeune chatte de 2 ans est devenue subitement agressive, à Arezzo, en Toscane, fin juin, agressant trois membres de sa famille. La propriétaire a indiqué que la chatte avait changé de caractère, ne se laissait pas approcher et semblant souffrir. Conduite chez le vétérinaire, la chatte a également mordu ce dernier. Elle est morte 4 jours après le début des symptômes.
Surveillance renforcée en Italie
Les examens réalisés par le Centre national de la rage ont permis d’isoler le 27 juin un lyssavirus présentant 98,52% d’homologie avec celui d’une chauve-souris (West Caucasian Bat Lyssavirus, WCBV), isolé pour la première fois en 2002 dans le Caucase. C’est le premier cas au monde identifié chez un chat, et les autorités italiennes ont appelé les vétérinaires à la plus grande vigilance, pour tout signe suspect sur des mammifères domestiques. Un arrêté est en vigueur en Toscane jusqu’au 27 août, avec une quarantaine et surveillance obligatoire de 10 jours pour tout chat ou chien ayant mordu des personnes et présentant des signes suspects, comme des morsures, paralysies et modifications du comportement.
Des réservoirs à surveiller
Les chauves-souris sont sous les feux de l’actualité, puisqu’elles ont la particularité d’être porteuses saines de nombreux virus redoutables, comme les SARS-CoV-1, SARS-CoV-2, MERS, Nipah, Hendra et celui de la rage ou assimilé, comme ce Caucasian Bat Lyssavirus. Plus que jamais les vétérinaires sont en première ligne sur le front de la vigilance sanitaire, tandis que certaines universités, comme celle de Jefferson (Philadelphie, Etats-Unis) utilisent un vaccin antirabique comme candidat vaccin contre le SARS-CoV-2, Coravax®, qui pourrait protéger contre les deux maladies.