Il s’agit d’un variant du H1N1 d’origine porcine. La personne touchée n’aurait pas été en contact avec des porcs.
Un cas humain d’infection à virus A(H1N1)v d’origine porcine a été rapporté par les autorités sanitaires néérlandaises, donnant lieu à un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé. L’infection a été confirmée fin août. La personne touchée est un adulte de la province du Brabant-Septentrional, qui va bien aujourd’hui. Le 20 août, elle avait présenté des signes cliniques non spécifiques, fatigue et malaise général ; suivis deux jours plus tard d’une aggravation de l’état général avec des signes d’infection respiratoire aiguë, frissons, éternuements, toux, maux de tête, faiblesse généralisée, fièvre. Cette symptomatologie avait motivé le lancement d’un test dans le cadre d’un programme de surveillance des infections respiratoires aigües, révélant une infection à un variant du sous-type H1N1 d’origine porcine de clade 1C.2.2. Ce cas n’est associé à aucune transmission interhumaine : sur les 5 personnes en contacts rapprochés avec le malade, aucun n’a développé de symptômes.
Une origine inconnue de l'infectionIl n’est pas surprenant de détecter de tels cas dans le monde : tous les virus influenza 1 porcins ont un potentiel zoonotique. Il s’agit alors à chaque fois d’évènements sporadiques, avec une atteinte généralement bénigne (bien qu’il y ait des rares cas graves) sans chaînes de transmission interhumaine. Les principaux sous-types porcins en cause sont le H1N1, le H1N2 et le H3N2. Les infections se faisant suite à une exposition directe ou indirecte avec des porcs ou environnements contaminés. Mais le cas aux Pays-Bas se distingue des autres par le fait que le malade n’aurait jamais eu de contact avec ces animaux : il ne travaillait pas dans un élevage porcin, ni dans une entreprise reliée au secteur ; il ne s’agissait pas non plus d’un professionnel du secteur de la santé. A ce stade, l’origine de l’infection reste inconnue.
Aux Pays-Bas, il s’agit de la troisième infection humaine signalée au cours de ces 5 dernières années, et la 9ieme depuis 1986.
Pour l’OMS, ce cas « ne modifie pas les recommandations de l’Organisation concernant les mesures de santé publique, et la surveillance de la grippe saisonnière. » L’OMS ne recommande pas « de contrôle spécial des voyageurs aux points d’entrée, ni de restrictions concernant la situation actuelle des virus grippaux à l’interface homme-animal ». L’Organisation souligne bien-entendu « l’importance de la surveillance mondiale pour détecter des changements virologiques, épidémiologiques et cliniques associés aux virus grippaux circulants ».
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