![renard renard](https://www.lepointveterinaire.fr/images/2d4/f633ea1f52bd8b021d14895709385/renard.jpg)
Le Collectif Renard Grand Est regroupe 60 structures liées à l’environnement. Il veut faire entendre la voix du renard roux et dénonce l’acharnement dont il est victime.
500 000 renards seraient tués chaque année. Le Collectif renard Grand Est dénonce la situation et mène des actions médiatiques et juridiques pour tenter d’enrayer le phénomène. « Juridiquement, le renard est classé « espèce nuisible » dans la quasi-totalité des départements français et peut donc être tué toute l’année et sans quota. Ce classement ne repose malheureusement que sur des questions d’intérêt cynégétiques et n’est nullement fondé sur des arguments scientifiques reconnus », explique l’organisation.
Pas de surpopulation
« De plus, les effets bénéfiques et indispensables des prédateurs ne sont jamais pris en compte. On entend parfois que l’espèce est en surnombre mais, en l’absence d’études sérieuses, cette affirmation ne repose sur aucun fondement. La faculté d’autorégulation des renards, en fonction des ressources alimentaires et territoriales disponibles, est citée régulièrement dans la littérature scientifique. Une surpopulation est donc mécaniquement impossible » poursuit-elle.
L’échinococcose comme argument à sa chasse
« Si la rage a disparu de notre pays depuis 15 ans grâce à la vaccination des renards, c’est désormais l’échinococcose alvéolaire qui sert d’argument sanitaire pour justifier une destruction acharnée du renard roux. Cette maladie touche une vingtaine de personnes par an et les renards peuvent en être le vecteur. Pourtant de récentes recherches ont démontré qu’une forte pression de chasse sur les populations de renards augmentait le risque sanitaire pour les populations humaines en termes d’échinococcose alvéolaire !
Renards versus rodenticides
En autorisant la destruction du renard, l’Etat oublie qu’il est un auxiliaire précieux (et gratuit) des agriculteurs, en limitant les populations de rongeurs qui détruisent les cultures. Ce sont alors des produits dangereux tels que la bromadiolone qui sont utilisés pour lutter contre les campagnols, avec les risques que cela entraine pour la faune sauvage, les animaux domestiques et l’homme. Rien ne justifie donc aujourd’hui la destruction acharnée des renards roux !
Le collectif Renard Grand Est appelle de tous ses vœux que les connaissances scientifiques soient enfin placées au-dessus des intérêts particuliers afin qu’un peu de bon sens, de rigueur et d’honnêteté intellectuelle forme désormais le socle des réflexions conduisant à plus de sérieux dans la gestion des espèces et des écosystèmes dans ce triste contexte de dégradation généralisée des milieux naturels », conclut l'organisation.
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Classer cet auxiliaire comme nuisible (ainsi que la belette et autres mustelides )est tout simplement stupide.
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