Un logiciel d’aide au diagnostic pour les éleveurs met le feu au Landernau vétérinaire breton - Le Point Vétérinaire.fr

Un logiciel d’aide au diagnostic pour les éleveurs met le feu au Landernau vétérinaire breton

23.09.2010 à 09:00:00 |
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En lançant son logiciel VetGPS.com, Gérard Argenté, ancien vétérinaire du Groupement de défense sanitaire des Côtes-d’Armor (GDS 22), s’est attiré les foudres de la profession.

Utilisable en ligne, il permet aux éleveurs d’établir un diagnostic à partir des symptômes qu’ils observent chez leurs animaux. Ils avancent pas à pas dans un arbre décisionnel et, quelques minutes plus tard, le résultat tombe : une maladie et un traitement conseillé. « Je n’ai qu’un seul but, aider les éleveurs à mieux surveiller et soigner leurs animaux pour les affections du quotidien, assure Gérard Argenté, aujourd’hui à la retraite. Dès 1995, j’ai été l’un des premiers à rédiger des documents qui ont donné naissance au programme de formation “l’éleveur infirmier de son troupeau”. C’est la même chose, seul le support change et passe de l’écrit à l’Internet. »

Oui, mais voilà : l’informatique a permis de développer et d’affiner considérablement l’outil. « La formation “éleveur infirmier” reste sur des choses simples comme la prise de température. Là, il est question de fouille, de déplacement de caillette, même d’abcès intracranial, c’est du délire !, s’insurge Jacques Laurent, président du SNVEL Bretagne. Quel vétérinaire pourrait confirmer ce diagnostic sans scanner ? Nous allons vers des erreurs dramatiques qui conduiront les animaux directement à l’abattoir. »

S’il n’y avait que le diagnostic… Mais que se passera-t-il en matière de prescription-délivrance ? A qui les éleveurs feront-ils appel ? L’ombre du suivi à distance et du colisage à outrance vient assombrir le tableau. « Ce logiciel sera utilisé d’abord par les éleveurs qui sont déjà dans ce système, remarque Jacques Laurent. Peut-être aussi par ceux qui voudront éviter des frais vétérinaires. Ceux-là mettront leurs animaux en danger. C’est dommage. Jamais un vétérinaire qui travaille avec un éleveur ne lui refusera un conseil, quelle que soit l’heure. »

Nicolas Fontenelle

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