Un nouveau projet pour la biosécurité des élevages avicoles - Le Point Vétérinaire.fr

Un nouveau projet pour la biosécurité des élevages avicoles

Tanit Halfon | 27.07.2021 à 10:00:00 |
© iStock-SuwanPhoto

Le projet européen NetPoulSafe a pour objectif d’améliorer l’observance de la biosécurité en aviculture. Il est piloté par l’institut technique ITAVI.

Dans le cadre du programme de recherche européen H2020, a été lancé un nouveau projet de recherche sur la biosécurité en élevage de volailles. D’une durée de 3 ans (fin prévue en septembre 2023), le projet, nommé NetPoulSafe, réunit 13 partenaires, de 7 pays différents et principaux producteurs de volailles : Belgique, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne). Il sera piloté par l’institut technique français, l’ITAVI. L’objectif est d’améliorer la biosécurité en élevage ; pour ce faire, il s’agira de faire un état des lieux des pratiques de biosécurité mises en œuvre sur le terrain, et décrites dans la littérature internationale. Certaines pratiques particulièrement intéressantes seront reproduites dans des élevages pilotes, à des fins de validation. L’ensemble des connaissances, et mises à jour, accumulées, sera ensuite publiée sur une plateforme avec différents formats de diffusion : les plus habituels (guides de bonnes pratiques, articles) mais aussi d’autres formats plus interactifs comme les cours en ligne (MOOCs), les vidéos et les podcasts.

A ce jour, il n’y a encore pas de publications ni autres documents, mais il est possible de suivre l’état d’avancement du projet via les réseaux sociaux (facebook linkedin, twitter). Tous les acteurs de la filière avicole sont invités à participer au projet.

Ce projet fait écho à la situation sanitaire française à l’épisode récent d’influenza aviaire hautement pathogène qui a touché fortement la France l’hiver dernier. A ce sujet, dans son retour d’expériences, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait d’ailleurs mis en avant le manque d’observance de biosécurité, qui pouvait aller notamment de pair avec des modes d’élevages en plein air. Il était ainsi indiqué : « Une prise de conscience a eu lieu en 2016-2017, beaucoup de travaux d’aménagement s’en sont suivis, mais, selon les informations recueillies lors des auditions, la perception de l’absence de risque lié à la faune sauvage pendant plusieurs années consécutives a entrainé un relâchement des mesures. Les experts convergent également dans leur constat que lorsque les canards ont accès à un parcours plein air, les éleveurs sont moins vigilants en matière de biosécurité. Il semblerait en particulier qu’il y ait un lien entre absence de claustration et moindre observance de la biosécurité : les éleveurs qui ont des oiseaux en plein air considèrent qu’ils sont de toute façon exposés en permanence au danger et sont moins enclins à faire eux-mêmes des efforts en matière de biosécurité. »

Tanit Halfon
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