Un nouvel avis du COVARS sur les risques de situations sanitaires exceptionnelles majeures - Le Point Vétérinaire.fr

Un nouvel avis du COVARS sur les risques de situations sanitaires exceptionnelles majeures

Tanit Halfon

| 17.04.2024 à 13:00:00 |
© iStock-champpixs

Parmi les dangers identifiés comme prioritaires, figurent les maladies zoonotiques incluant les infections respiratoires pandémiques et les arboviroses.

Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, le COVARS, a publié un nouvel avis en date du 3 avril 2024. Le sujet : l’évaluation des risques de situations sanitaires exceptionnelles (SSE) majeures pour la santé humaine en France au cours des années 2025-2030. Deux grands types de risque sont étudiés, à savoir les risques d’ordre infectieux et ceux d’ordre environnemental, qui seraient « susceptibles d’impacter très fortement l’organisation et la vie du pays et ses infrastructures sanitaires. » 

Des dangers infectieux

Pour les maladies infectieuses, les maladies à plus haut risque de SSE sont de 4 types :

- les infections respiratoires émergentes à fort potentiel pandémique avec le virus influenza aviaire hautement pathogène et un nouveau coronavirus émergent ;

- les arboviroses transmises par les moustiques avec la dengue et l’infection à virus West-Nile en métropole ; et les arboviroses à Aedes, Zika et Chikungynya, dans les territoires ultra-marins ;

-les infections respiratoires aiguës ;

- la maladie X, « un pathogène émergent inconnu aujourd’hui, dont les facteurs d’émergence connus indiquent qu’il s’agirait probablement d’une zoonose et que son émergence pourrait être liée aux activités humaines et à leur impact climato environnemental. Le risque est important que n’existent au moment de l’émergence que peu de contre-mesures, pharmaceutiques ou non, accentuant l’impact sur le système de soins et la société. »

Des dangers environnementaux

Pour les dangers d’ordre environnemental, « les risques sanitaires liés aux changements climatiques, déjà présents sur l’ensemble du territoire national, exposent particulièrement aux risques de SSE majeure. » Pour les experts, « les risques sanitaires liés au changement climatique sont soit immédiats (blessures, malnutrition, maladies respiratoires et cardiovasculaires), soit indirects et différés (stress, traumatismes, poussées de maladies mentales…), notamment après des catastrophes climatiques. Les risques de maladies d’origine hydrique et alimentaire augmentent également. » Dans ce contexte, « en France, des augmentations substantielles de morbidité et de mortalité dues au changement climatique sont attendues en lien avec l’augmentation de l’exposition à des températures accrues, des altérations de la qualité de l'air et de l’eau, et de certaines maladies à transmission vectorielle, particulièrement dans les territoires d’OM, du fait de périodes encore plus longues d’altération de la température et l’humidité. »

Les risques sanitaires liés à la pollution physico-chimiques sont aussi sources de situations sanitaires majeures mais permanentes.

D'autres risques infectieux et environnementaix, mais identifiés comme moins impactants, sont aussi listés dans le rapport.

Des recommandations

Plusieurs niveaux de recommandations sont faits afin de pouvoir se préparer à ces risques.

Pour les experts, ce travail devra se poursuivre, avec un objectif de « processus continu de réactualisation intégrant l’acquisition et l’évolution des connaissances plutôt que comme un processus ponctuel, comme le font déjà certains pays ou organisations internationales. Un suivi de la performance des stratégies de mitigation de ces risques devrait être visible au fil des cartographies afin de visualiser les mesures préventives mises en place pour réduire l’impact ou le niveau du risque. »

A travers ce travail, l'idée n'est pas d'inquiéter mais de pouvoir être prêt pour les dangers qui assez probablement finiront par arriver à court et à plus long terme.

Tanit Halfon

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