Annoncé par le ministère de l’agriculture, ce plan prévoit à la fois le déblocage d’aides financières, et de mesures plus structurelles.
Le ministère de l’Agriculture a annoncé le lancement d’un plan de soutien à la filière apicole française. En cause : des difficultés de commercialisation des produits avec une accumulation des stocks pour certains apiculteurs ; mais aussi des pertes de production liées aux aléas climatiques en méditerranée.
Deux niveaux de mesure sont prévues. Un premier correspond à des aides financières de 5 millions d’euros : cette mesure conjoncturelle vise à soutenir les difficultés de trésorerie de certains. « Les conditions d’accès à ce dispositif seront définies en concertation avec la profession apicole », est-il précisé par le ministère.
Deuxième niveau de mesure, des actions plus structurelles avec 4 grands axes :
- la lutte contre les fraudes et l’information au consommateur. Il est prévu d’améliorer la réglementation relative à l’étiquetage de l’origine des miels, ainsi que les contrôles sur l’origine et la qualité des miels. Ce point n’est pas une mesure nationale, mais découle d’un accord politique entre le Parlement européen et le Conseil sur l’étiquetage des miels, mais aussi des jus de fruits, confitures et du lait. Dans ce cadre, l’étiquette devra indiquer pour les mélanges de miel, les pays de provenance par ordre pondéral décroissant : fini donc les provenances UE/hors UE. « Les pourcentages de miel provenant des quatre pays d’origine majoritaire au moins devront également être précisés », est-il indiqué. De plus, il y aura des méthodes d’analyse des miels harmonisées entre les Etats membres ;
- la communication grand public. Il s’agit de lancer des actions de promotion de la filière. Une enveloppe budgétaire est prévue pour ce point ;
- le suivi du marché du miel et autres produits de la ruche. Il s’agit de promouvoir des travaux entre les différents maillons de la filière pour mieux adapter la production aux besoins ;
- en enfin la gestion du sanitaire. Le ministère va débloquer de l’argent pour soutenir des actions sanitaires mises en place par la filière. Il est aussi prévu de lancer des travaux pour réduire l’impact du frelon asiatique.