Un premier cas d’infection humaine à virus influenza en Equateur - Le Point Vétérinaire.fr

Un premier cas d’infection humaine à virus influenza en Equateur

Tanit Halfon

| 13.01.2023 à 14:58:00 |
© iStock-JarnoVerdonk

Il s’agit d’une fillette qui aurait été en contact direct avec des oiseaux contaminés par le virus d’influenza aviaire hautement pathogène. L’état de santé de l’enfant n’est pas connu.

Un cas d’infection humaine à virus influenza aviaire hautement pathogène, a été signalé par les autorités sanitaires équatoriales. Il s’agit d’une fillette de 9 ans, de la province centrale de Bolivar. On ne dispose pas d’informations sur l’état de santé de la fillette. Selon le ministère de la Santé, la transmission aurait eu lieu suite à un contact avec des oiseaux infectés, peut-être dans une basse-cour. La souche virale en cause est probablement le virus HP H5N1 qui circule dans le pays et sur le continent américain.

Un événement rare et sans gravité

Ce n’est pas la première fois qu’un cas d’infection humaine à virus HP H5 du clade 2.3.4.4b qui circule actuellement, est signalé. Ce clade est associé à plusieurs évènements de franchissement de la barrière d’espèces, chez les mammifères. Dans le dernier rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), de 2021 à aujourd’hui, il y a déjà eu une dizaine de cas humains officiels, par ordre de déclaration en Russie, Nigeria en 2021, et au Royaume-Uni, Etats-Unis et Espagne en 2022. Aucun de cas n’a été associé à des facteurs de gravité, avec une majorité asymptomatique.

Selon l’Efsa, « les détections de virus A(H5) de clade 2.3.4.4b chez l'homme ainsi que le nombre croissant d’évènements de transmission à des mammifères sauvages, illustrent le risque permanent de transmission du virus de l'influenza aviaire à l'homme, y compris en Europe, et le fait que ces virus pourraient s'adapter davantage aux mammifères. » Toutefois, le risque pour la population générale est toujours considéré comme faible, et faible à moyen (avec des incertitudes) pour les personnes exposées. 

Une circulation intense sur le continent américain

Ce nouveau cas s’inscrit dans un contexte de dynamique virale marquée sur le continent américain. Selon le dernier bulletin de veille épidémiologique de le plateforme ESA, depuis la première détection du H5N1 de clade 2.3.4.4b en novembre 2021 en Amérique du nord au sein de l’avifaune sauvage, le virus a diffusé partout, jusqu’en Amérique centrale et du sud. Le compartiment domestique a été particulièrement touché aux Etats-Unis avec 306 foyers de volailles et 409 basses-cours de 47 Etats (premier foyer en février 2022 dans un élevage de dindes). En Equateur, un premier foyer avait été confirmé fin novembre 2022 dans un élevage de poules pondeuses. 

Tanit Halfon

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.