Parmi les thèmes abordés, le projet de création d’une Société Française d’Oncologie Vétérinaire, pour mettre en œuvre, notamment, des études cliniques multicentriques.
Alors que les recherches en oncologie vétérinaire se multiplient ces dernières années, Franck Floch, spécialiste en oncologie vétérinaire (clinique AniCura TRIOVet, Rennes) et l’équipe de recherche en génétique canine du CNRS de Rennes, ont souhaité réunir des professionnels de l'oncologie française : oncologues médicaux, radiothérapeutes, pathologistes, chercheurs du CNRS et chirurgiens oncologues. 21 professionnels se sont ainsi réunis au sein des locaux d’AniCura TRIOVet, le 22 octobre 2021. « Ce rassemblement professionnel était ainsi l’occasion de retrouver autour d’une même table cliniciens et chercheurs, et de leur donner l’opportunité de réfléchir à des projets communs et à des études multicentriques visant à faire progresser la recherche en oncologie vétérinaire », indiquent les organisateurs. Dans cette optique, Didier Lanore (clinique Hopia, Guyancourt) a présenté le projet en cours de création d’une Société Française d’Oncologie Vétérinaire, en vue d’organiser des études cliniques multicentriques, des réunions de travail et des points réguliers sur la littérature.
Recherche fondamentale…
De son côté, Catherine André (équipe de recherche en génétique canine du CNRS de Rennes) a rappelé le principe de la biobanque CaniDNA (stockage de prélèvements sanguins et tissulaires adressés par les vétérinaires cliniciens, après obtention du consentement éclairé du propriétaire, en vue d’une recherche de certaines mutations génétiques). Benoît Hédan (également du CNRS de Rennes) a présenté les travaux actuels menés dans ce service, en mettant en avant les liens entre les chercheurs et les praticiens, et est revenu sur les travaux passés ayant fait l’objet de publications scientifiques, notamment sur les sarcomes histiocytaires et les mélanomes malins canins.
…et recherche clinique
6 participants ont présenté des projets de recherche qui leur tiennent à cœur, toujours dans l’objectif de s’orienter vers des études multicentriques et collaboratives. Il a ainsi été question des indications, de l’efficacité et de la toxicité de l’électrochimiothérapie (David Sayag, ONCOnseil, Toulouse), de la tolérance et de l’efficacité de l’association chimiothérapie à dose maximale tolérée et inhibiteur des tyrosines kinases (Claire Beaudu-Lange, clinique de La Pierre Bleue, Pipriac), de la place de la pleurodèse par talcage dans le traitement des épanchement pleuraux tumoraux (Franck Floch). A l’issue de chacune de ces présentations, l’ensemble des participants a pu échanger, faire part de son intérêt pour le projet présenté, ou au contraire, de ses réserves. Chaque personne ayant présenté son projet est désormais en charge de la rédaction d’une sorte de « protocole », qui sera adressé à l’ensemble des participants, en vue du recrutement de cas cliniques. Cette rencontre est amenée à être reconduite chaque année.