Un premier foyer d’IAHP dans un élevage vacciné - Le Point Vétérinaire.fr

Un premier foyer d’IAHP dans un élevage vacciné

Tanit Halfon

| 10.01.2024 à 13:09:00 |
© iStock-PascaleGueret Images/iStockphoto

Il s’agit d’un élevage de canards situé en Vendée, dont les animaux avaient été vaccinés en novembre dernier. Un foyer secondaire a été découvert peu de temps après, sur des canards partiellement vaccinés.

Un premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été confirmé dans un élevage vacciné sur la commune de Notre Dame de Riez en Vendée, le 2 janvier 2024. Il s’agit d’un élevage de 8700 canards de barbarie en engraissement. 

Interrogé, les services de la Préfecture de Vendée ont indiqué que les animaux étaient âgés de 74 jours au moment de la suspicion, et avaient déjà reçu les deux injections du protocole de vaccination en novembre dernier, à 13 jours et à 33 jours d’âge. La maladie a été détectée dans le cadre de la surveillance évènementielle avec « un démarrage de la maladie qui ressemblait aux foyers des épisodes précédents, mais le jour du dépeuplement, le 3 janvier, la mortalité n’avait pas explosée avec quelques dizaines d’animaux concernés. De plus, la grande majorité du lot apparaissait sain cliniquement ». Dans le détail, le 31 décembre 2023, a été constatée une chute de consommation d’aliments de l’ordre de 20% ; le 1er janvier 2024 de la mortalité pour une dizaine d’animaux ; le 2 janvier, des examens nécropsiques ont révélé la présence de lésions nécrotiques évocatrices.

Une mauvaise prise vaccinale

Outre les examens faits pour confirmer la présence du virus, des analyses sérologiques ont été réalisées « en laboratoire vétérinaire de manière non officielle. Elles ont révélé des titres en anticorps bas et très hétérogènes, avec 50% des cas jugés incompatibles avec une bonne prise en charge vaccinale », a indiqué la Préfecture. Par ailleurs, cet élevage avait connu un épisode d’infection bactérienne à Streptoccoccus pluranimalium et Escherichia coli entre les deux doses vaccinales, qui avait été géré par une antibiothérapie.

Trois jours plus tard, le 5 janvier, un élevage de canetons, en lien épidémiologique avec le premier foyer, a été confirmé positif au virus. Il s’agissait en fait du second site du même élevage, situé à 7km. Les 17 000 canetons étaient âgés de 24 jours au moment de la suspicion et avaient déjà reçu une première dose vaccinale à 16 jours.

Ces deux foyers vendéens s'ajoutent aux 6 autres déjà détectés sur le territoire français, soit un total de 8 foyers, dont 4 dans le Morbihan, 1 dans la Somme, 1 dans le Nord. les 6 premiers foyers avaient été détectés fin novembre et courant décembre. En parallèle, 18 cas sauvages ont été confirmés, avec les dernières détections qui remontent à décembre (source bulletin épidémiologique du 9 janvier de la plateforme ESA).

Ce faible nombre de foyers et de cas se retrouve à l’échelle européenne. Ainsi, au 8 janvier 2024, sont dénombrés en Europe 178 foyers en élevages, 22 foyers chez les oiseaux captifs et 410 cas sauvages dans 32 pays d’Europe….contre 684 foyers en élevage, 276 chez les oiseaux captifs, et 1162 cas sauvages au 8 janvier 2023 dans 29 pays.

Tanit Halfon

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