L’Anses, en partenariat avec d’autres instituts de recherche, a développé une méthode de diagnostic de l’agent de la loque américaine, permettant une identification plus précise des souches en cause.
Le laboratoire de Sophia Antipolis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), en association avec l’Université suédoise des sciences agricoles, l’Institut vétérinaire national de Suède et l’Institut fédéral de recherche pour la santé animale en Allemagne, ont mis au point une nouvelle méthode de diagnostic et d’identification de la loque américaine.
Cette méthode se base sur la technique du Core genome multilocus sequence typing (cgMLST). Elle permet d’affiner l’identification des souches de Paenibacillus larvae en cause, par rapport à la méthode utilisée jusqu’à présent, et donc d’appuyer la gestion sanitaire des épisodes de loque, et la prévention de la maladie. Pour exemple, les chercheurs ont appliquée cette nouvelle technique en Suède : 134 génomes de P. larvae, provenant de couvains échantillonnés entre 2016 et 2019 ont été analysés. Plusieurs clusters géographiques ont pu être identifiés, ainsi que des preuves de transferts apicoles sur de larges zones géographiques. « Ces résultats serviront de référence pour la législation et la prévention, et viendront en appui des recommandations pratiques à destinations des apiculteurs touchés par la maladie. Cela aidera à assurer des services de pollinisation durables, et la sécurité alimentaire mondiale », indiquent les chercheurs.
Outre son pouvoir discriminant, un autre avantage de la méthode est qu’elle peut être facilement déployée dans n’importe quel laboratoire d’analyse (« ready to go solution »).