La nouvelle charte associative s’articule autour des notions d’indépendance, d’excellence pédagogique et de confraternité.
L’Afvac a présenté sa nouvelle charte associative lors d’une conférence de presse le 9 novembre 2022 à Paris, dans une contexte de transformation de la profession (place de l’animal dans la société, féminisation de la profession, flexibilité de la génération Z , manque de praticiens, développement des mutuelles animalières, évolution de la formation continue avec de nouveaux acteurs, dont les GIE et les corporates, nouveautés techniques et pédagogiques). L’association doit dans ce contexte relever le défi d’attirer de nouveaux adhérents, dont le nombre n’évolue pas aussi vite que celui des praticiens. Elle a donc mené une réflexion sur son avenir et a décidé de faire évoluer sa charte. Avec cette nouvelle feuille de route, l’Afvac souhaite réaffirmer ses valeurs, ses convictions fortes en regard de son ADN associatif et de son origine. Elle souhaite ainsi se démarquer des autres organismes et rappelle qu’elle fonctionne sur la base du bénévolat de vétérinaires, qui lui offre par ailleurs la possibilité de proposer des formations au prix le plus juste. La charte est destinée aux membres de l’association, en premier lieu les élus, aux partenaires (il ne s’agit toutefois pas d’un contrat de partenariat) et aux autres organismes professionnels. Elle s’articule autour de 3 axes : l’indépendance, l’excellence pédagogique, la confraternité et la convivialité.
L’excellence pédagogiquePour le premier point, c’est sa nature associative qui lui permet de rester indépendante, explique Patrick Bergeaud, membre du conseil d’administration. Cela se traduit par une politique rigoureuse de transparence et de déclaration de liens d’intérêt. L’indépendance passe également par une ingénierie pédagogique et scientifique qui lui est propre et la mise en place de conseils scientifiques et de comités de lecture indépendants. Elle respecte par ailleurs les préconisations du RGPD.
En ce qui concerne l’excellence pédagogique, il est rappelé que les formations proposées par l’Afvac sont certifiées Qualiopi. Les formats pédagogiques proposés sont dorénavant multiples (un module sous forme d’escape game sera expérimenté lors du prochain congrès annuel) et les participants sont invités à évaluer les formations dans une volonté d’amélioration. « Lors du congrès annuel, le conférencier le plus compétent sur chaque sujet traité est recherché », témoigne Jean-François Rousselot, président de l’Afvac. Parmi les nouveautés, les formateurs ont maintenant la possibilité d’être conseillés par des conférenciers expérimentés à l’issue de leurs présentations. « Il s’agit d’apporter un regard extérieur, de donner des outils pour progresser, sans rogner sur la bienveillance, la formation professionnelle étant très particulière » précise Dan Rosenberg, vice-président délégué à la formation des formateurs et à l’innovation pédagogique. Ces conseils seront à terme dispensés par des prestataires spécialisés. Parmi les projets, celui d’un partenariat avec le futur Centre d’entraînement aux pratiques avancées vétérinaires qui devrait ouvrir ses portes en 2023 à Pixerécourt (54), dont le but est de s’affranchir du modèle animal pour les formations pratiques, en particulier en chirurgie (« jamais la première fois sur un animal vivant »).
« Tous dans le même bateau »Enfin, l’Afvac inscrit la confraternité dans son ADN. « Le fait qu’elle soit animée par des vétérinaires bénévoles et sans but lucratif fait que nous sommes tous dans la même bateau. C’est une spécificité de l’Afvac », analyse Patrick Bergeaud. « Notre association est démocratique, tout membre peut se présenter , poursuit-il. Quant à la convivialité, elle passe par les échanges en dehors des conférences ». « Les liens forts qui se tissent entre acteur de la santé animale lors de ces rencontres forment une trame essentielle à la confiance de la société dans notre profession, dans son savoir-faire et son savoir-être », stipule la charte.