Le laboratoire national de référence botulisme (LNR botulisme) de l’Anses Ploufragan a fait état, pour la première fois, d’un nombre d’épisodes de botulisme en élevage bovin très important sur une période très courte.
Après la hausse inexpliquée du nombre de cas de botulisme aviaire observée en France en 2007, l’augmentation depuis le début de l’année des cas dans les élevages bovins français interpelle les experts. En effet, comme l’indique le dernier bulletin de Veille Sanitaire Internationale en Santé Animale publié le 9 juin 2020 (ESA), le laboratoire national de référence botulisme de l’Anses Ploufragan a observé un nombre élevé d’épisodes de botulisme bovin confirmés en décembre 2019 et janvier 2020 (5 élevages dans 5 départements français) puis en mai 2020 (6 élevages dans trois départements bretons).
Des élevages mixtes concernés
Dans plusieurs de ces foyers (type D/C), le laboratoire a montré que l’atelier volaille (poulets de chair) de l’élevage ou d’élevages situés à proximité avait été détecté comme positif et constituait la source de contamination. Or, les poulets de chair ne sont pas sensibles à ce type toxine. C’est pourquoi, comme les spores de C. botulinum sont très résistantes dans l’environnement, il convient, lorsque la contamination des ateliers volailles est mise en évidence, de vacciner le troupeau de bovin situé à proximité, de mettre en place un chantier de nettoyage et désinfection approprié ainsi que des mesures spécifiques de gestion des effluents, car son épandage entrainerait une contamination de l’environnement.
Un phénomène inédit
Etant donné le caractère inédit des observations récentes (nombre important, période courte, zone géographique réduite) et que les élevages mixtes sont très présents dans l’Ouest de la France, une enquête épidémiologique est actuellement en cours pour trouver une solution afin de mettre un frein à ces contaminations.
Alerter la rédaction sur une réaction