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La gestion des déchets de soins à la clinique

Éric Guevel et Charlotte Catti | 18.04.2014 à 16:32:21 |
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Les déchets d’activités de soins vétérinaires ne sont pas de banales ordures. Leur tri, leur stockage puis leur élimination suivent des procédures spécifiques que l’auxiliaire vétérinaire doit connaître et appliquer.

Les structures vétérinaires génèrent une grande quantité de déchets de diverses natures. Il est donc nécessaire de les trier et de les évacuer dans les meilleures conditions.

Les catégories de déchets
Une partie des détritus produits par les cabinets et les cliniques vétérinaires sont particuliers et différents de ceux issus d’autres entreprises, en raison de l’activité médicale. La nature de ces déchets de soins présente des risques de pollution et de contamination spécifiques. Ceux-ci sont classés en quatre catégories (voir tableau 1), qui déterminent les différentes voies et méthodes de traitement, puis d’élimination. Il est impératif que l’auxiliaire vétérinaire procède à un tri parfait de ces déchets.

Les bases de la gestion des déchets
La réglementation qui encadre la gestion et le traitement des déchets découle de trois grands principes :
> celui du pollueur payeur : tout producteur de déchets est responsable légalement et financièrement de l’élimination de ses déchets en toute sécurité pour les personnes et l’environnement (même si certaines tâches sont sous-traitées) ;
> celui de précaution : lorsque le risque est incertain, il est considéré comme significatif, et des mesures de protection sont prises en conséquence ;
> celui de proximité : le traitement et l’élimination des déchets dangereux sont mis en œuvre le plus près possible de leur site de production.

Le tri en pratique
La gestion des déchets d’activités de soins relève de la responsabilité du vétérinaire. Néanmoins, l’ensemble du personnel soignant, notamment les auxiliaires, y participe activement.
Le tri débute à la source, c’est-à-dire à la clinique. Il repose sur une identification claire des différentes catégories de déchets et des moyens de séparation. La façon la plus simple de l’obtenir consiste à l’encourager et à le faciliter. Les déchets sont ainsi déposés dans des conteneurs ou des sacs en plastique de différentes couleurs et/ou marqués d’un symbole (voir tableau 2).
En pratique, le premier pas vers un tri efficace, aisé à réaliser et susceptible de réduire drastiquement les risques les plus importants, est un système à cinq conteneurs : piquants/tranchants, déchets potentiellement infectieux, déchets ménagers, carton, pièces anatomiques.
Pour la sécurité des soignants et des personnes extérieures (propriétaires, livreurs, etc.), les sacs et les conteneurs sont fermés dès qu’ils sont remplis aux deux tiers. Il ne faut jamais tasser les récipients, ni les vider dans d’autres. Il convient de les manipuler par le haut (jamais contre soi) en portant une blouse et des gants.


Pour plus d’informations, voir le Supplément ASV à La Semaine Vétérinaire n° 1581-82 des 18 et 25 avril 2014 en pages 12 à 15.

Éric Guevel et Charlotte Catti
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