![La démodécie](https://www.lepointveterinaire.fr/images/5b6/a4547f76c316d31e6574bbc3b6819/site_vet3r_actu34261_photo.jpg)
Cette maladie parasitaire de la peau est due à un acarien de forme allongée appelé Demodex. Elle touche surtout le chien, existe également chez les ruminants, le chat dans une moindre mesure, et l’homme.
La démodécie est une dermatose parasitaire qui n’est pas transmissible entre espèces. Dans la gent canine, c’est le plus souvent une maladie du chiot, qui peut se révéler grave. Le rôle de l’auxiliaire est de conseiller une consultation pour tout jeune sujet qui présente des dépilations ou des démangeaisons.
Deux formes cliniques atteignent les chiens, les chiots en particulier
La démodécie sèche se caractérise par des pertes de poils circonscrites et des squames, sans démangeaison. Elle peut être localisée aux espaces interdigités et sur la face, surtout autour des yeux, ou disséminée. La forme généralisée, ou pyodémodécie, est la complication de la première par une surinfection bactérienne (pyodermite profonde). La peau est suintante, épaissie et malodorante, et l’animal se gratte. Cette forme peut s’aggraver et parfois conduire à la mort.
Les Demodex (D. canis chez le chien) sont transmis aux petits par leur mère dans les trois premiers jours de vie. Ils sont présents chez tous les chiens dans les follicules pileux. Leur cycle se déroule entièrement sur l’animal. Seuls les animaux qui ont une prédisposition héréditaire (atteinte du système immunitaire) développent la maladie, ce qui explique pourquoi ce sont surtout les chiots, entre trois et douze mois, qui sont touchés (forme juvénile). Certaines races semblent prédisposées, comme le shar peï, le West Highland white terrier, le scottish terrier et les bouledogues. La maladie n’est pas contagieuse, ni pour les autres chiens ni pour l’homme. Un chien adulte en contact avec un chiot infecté peut développer une forme fruste, qui guérit spontanément et sans traitement, sauf s’il est atteint d’une affection immunodépressive (chiens âgés en particulier).
Le raclage cutané jusqu’à la rosée sanguine permet d’observer les parasites (larves, nymphes ou adultes) ou leurs oeufs au microscope.
Lorenza Richard