Le chat est un animal aux besoins spécifiques en salle d’attente, en consultation puis en hospitalisation. Son accueil à la clinique mérite des adaptations que le propriétaire saura apprécier.
Avec une augmentation régulière du nombre de chats en France depuis 20 ans, le félin malade devient un enjeu majeur pour les structures vétérinaires aujourd’hui. Cette espèce tellement différente du chien, territoriale et appréciant peu les visites chez le vétérinaire, doit être accueillie spécifiquement afin de fidéliser son propriétaire. Le chat est l’avenir du vétérinaire du xxie siècle ! Il est crucial pour les équipes vétérinaires d’agir auprès des propriétaires en faveur de la médicalisation de leur animal.
La première expérience compte pour la suite
Les chiens ne sont pas tous joyeux en arrivant chez le vétérinaire. Cependant, il reste relativement facile, en général, pour leur propriétaire de les y traîner. Il n’en est évidemment pas de même pour les chats…
Ceux-ci sont des animaux territoriaux, qui se sentent à l’aise dans leur environnement familier. Ils détestent voyager en voiture, sont très sensibles aux bruits et aux odeurs. Leur stress augmente très rapidement dans des situations inhabituelles. La proximité visuelle ou sonore avec des chiens leur déplaît fortement, même dans le cas où ils sont habitués au chien de la famille. Ainsi, la visite chez le vétérinaire peut vite se révéler une épreuve pour le chat, ainsi que pour son propriétaire.
Si la consultation ne se déroule pas bien, les conséquences peuvent être multiples. Parfois, le propriétaire aura été choqué par ce qui s’est passé pendant la consultation, en particulier la contention jugée trop ferme de son animal. Il n’aura alors plus envie de lui faire “subir ça” et renoncera aux visites chez le vétérinaire, sans même oser l’avouer au praticien. Parfois, c’est le chat lui-même qui manifestera une opposition sévère à sa mise en cage de transport, la fois suivante. Si le propriétaire s’est battu avec le chat, et s’est éventuellement fait griffer et mordre, il risque d’abandonner le combat et le chat ne reverra plus jamais une blouse blanche. Et s’il parvient à l’amener à la clinique, les agressions sont à redouter. Le personnel soignant peut alors être en danger. Les agressions félines envers les vétérinaires et auxiliaires sont souvent graves, car les félins possèdent des griffes et des dents acérées. Une morsure de chat peut avoir des conséquences physiques ou esthétiques importantes. La conséquence est un examen clinique sommaire voire inexistant, ou la nécessité de tranquilliser l’animal pour l’auscultation et la prise de sang, par exemple. Ces chats, difficiles à soigner, sont souvent impossibles à hospitaliser. Leur agressivité amène à renoncer à une perfusion ou à des soins continus, ce qui représente une perte de chance pour eux lorsqu’ils sont malades.
Retrouvez l’intégralité de ce dossier en pages 6 à 9 du supplément ASV n°126.
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