Sous l’impulsion de la réglementation et des nouvelles attentes sociétales, la prise en compte du bien-être animal dans les fermes évolue.
Le bien-être animal est une notion complexe, difficile à appréhender, parce qu’il n’en existe pas de définition unique. Au sens large, il englobe non seulement la santé et la qualité de vie physique des animaux, mais aussi leur confort psychologique, ainsi que la possibilité qu’ils ont d’exprimer les comportements propres à leur espèce. Le bien-être peut être considéré comme satisfaisant si les animaux sont en bonne santé à la fois physique et psychologique, qu’ils ne manifestent aucun signe d’inconfort et ne souffrent pas, selon les “cinq libertés” énoncées par le Farm Animal Welfare Council en 1992. Ces principes sont repris dans la définition du bien-être animal de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et font aujourd’hui référence dans le domaine.
Quel bien-être en élevage ?
La notion de bien-être se réfère à l’état de l’animal. Elle se différencie de la bientraitance qui correspond à la qualité des soins qui lui sont prodigués. Ainsi, des animaux bien soignés peuvent néanmoins présenter un mal-être.
Pour les animaux de rente, la question est celle surtout du respect des cinq libertés en élevage intensif, qui est le mode le plus répandu pour les porcs et les volailles. Des exploitations concentrationnaires ne permettent pas aux individus d’exprimer vraiment leurs comportements naturels, tels que le fouissement des porcs ou le grattage des poules. En outre, ces animaux subissent souvent des mutilations, rendues nécessaires par ce mode d’élevage où ils peuvent s’attaquer et se blesser, par manque d’espace ou par concurrence pour la nourriture. Ce sont, par exemple, la coupe de la queue ou le limage des dents des porcelets, et le débecquage des poules pondeuses, des interventions réalisées sans anesthésie.
Ces pratiques qui consistent à adapter les animaux à leurs conditions d’élevage sont de moins en moins acceptées par les consommateurs et certains pays comme la France les interdisent progressivement. « Il ne s’agit pas de savoir si les animaux s’adaptent sans trop de mal aux conditions qu’on leur impose dans un but de productivité, mais de s’interroger sur les méthodes permettant d’adapter les conditions d’élevage aux besoins et aux comportements des animaux. » Ainsi s’exprime dans son avis le comité consultatif commun d’éthique pour la recherche agronomique du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).
Retrouvez l’intégralité de ce dossier en pages 6 à 9 du supplément ASV n°118.
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Avant d'insulter la profession vétérinaire, nous vous invitons à prendre connaissance des engagements en faveur du bien-être animal qu'ont les vétérinaires, et aussi leurs représentants à plusieurs niveaux. Le Dr Jean-Pierre Kieffer, qui a écrit cet article est par exemple président de l'Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs (OABA) : www.oaba.fr
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