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Le régime de la femelle gravide

15.05.2012 à 06:00:00 |
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La gestation mobilise de façon exceptionnelle les ressources d’un organisme. Savoir dispenser des conseils alimentaires simples protège la mère et les petits à naître.

Les attentes d’un éleveur et d’un particulier vis-à-vis d’une femelle gravide ne sont pas les mêmes. Le premier s’intéresse en priorité à la prolificité et à la vigueur de la portée. Le second recherche souvent le plaisir d’élever un chiot de sa chienne préférée. Si les propriétaires découvrent la gestation parfois tardivement (comptage possible des chiots par radiographie après 45 jours, par exemple), dans la plupart des cas, une suspicion de gestationest confirmée vers 3 à 4 semai nes (par échographie dès le 21e jour). Dès que le diagnostic est établi avec certitude, la ration de la femelle est à adapter à ses nouveaux besoins.

Principales modifications

La ration d’une femelle en gestation est à modifier quantitativement et qualitativement. Son état (parfaitement physiologique) exige en effet un apport croissant en protéines, en calcium et en vitamines, tandis que son volume stomacal diminue, en raison de l’augmentation de l’encombrement abdominal.
Il existe une corrélation intéressante entre le poids de la mère et le nombre de chiots de la portée : nombre de chiots = 2,33 x P0,23 (P représente le poids de la mère). Toutefois, la prise de poids doit être contrôlée et raisonnable, car l’obésité augmente le risque d’avortement.
Chez la chienne et la chatte, la gestation dure environ 9 semaines. Durant les 6 premières,le besoin énergétique d’entretien (BEE) n’est pas modifié. Puis, entre la 6e et la 9e semaine de gestation, il est progressivement accru.
La ration doit prévenir les éventuelles carences en acides gras essentiels, en zinc, en sélénium et en vitamines A, E, B1 et B9 (folates). Toutefois, les surcharges brutales en calcium et en vitamine D, en calcium seul, comme en vitamine A sont à éviter. Il convient également d’ajuster le rapport phosphocalcique (pour prévenir le risque d’éclampsie) et d’accroître la proportion de protéines (un aliment à 22 % de protéines ne suffit pas).

Sophie Guiter

Extrait du Supplément ASV à La Semaine Vétérinaire n°1496 du 18 mai 2012 en page 7

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