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A Nantes, après trois ans à étudier la théorie, les étudiants sont souvent impatients à l’idée de passer en 4ème année.
En effet, celle-ci est réservée à la pratique avec des rotations dans différents services répartis en deux semestres. Le semestre de « bovine » est l’occasion pour les étudiants d’analyser la médecine individuelle et de troupeau, la médecine des monogastrique, etc. Le semestre de « canine » permet d’effectuer des rotations au sein du CHUV dans des services variés (médecine, anesthésie, chirurgie, dermatologie, reproduction, etc.).
Néanmoins, certains étudiants en 4ème année ont choisi un enseignement différent. C’est le cas d’Hélène qui est partie 5 mois à Vienne pour suivre son semestre de canine. Elle a choisi cette destination car elle voulait améliorer son allemand qui est sa première langue. Pour elle, il était important de maîtriser la langue officielle du pays pour pouvoir s’intégrer correctement à la culture du pays.
Elle a donc réalisé des rotations d’un mois dans les différents services (médecine interne des animaux de compagnie, des équidés, imagerie, anesthésie et chirurgie). Là-bas, elle avait le statut de stagiaire ce qui est un peu particulier. « Dans certains cas, c’est plus facile de faire des gestes techniques, mais on est parfois un peu livré à soi même » raconte t-elle.
Au niveau de la formation, Hélène n’a pas vu de grande différence entre la médecine vétérinaire autrichienne et française, néanmoins elle rapporte qu’en Autriche, les enseignants communiquent moins avec les étudiants sur les problèmes d’antibiorésistance. En outre, les étudiants sont moins intégrés au fonctionnement du CHUV (moins de pratique, pas de prise en charge de clients, etc.).
Partir cinq mois loin de tout peut en effrayer certains, mais pour Hélène cette aventure restera inoubliable : « ce semestre a été une très belle expérience pour moi, j’ai pu m'adapter à un endroit qui m’étais inconnu et où il n'est pas toujours évident de pouvoir communiquer, rencontrer des personnes de cultures et milieux différents, me sentir un peu plus européenne, m'améliorer en allemand, découvrir l'Autriche et sa culture mais aussi d'autres pays d'Europe centrale ! ».
De plus, cette expérience est aussi un atout professionnel, « elle permet de développer des capacités linguistiques, d'adaptation et d'ouverture aux autres » témoigne Hélène.
Dans le prochain article, Flavie, Diane, Clémence et Jeanne seront à l’honneur pour leur échange au Brésil.
Fleur Couturier