Depuis fin juillet, les travaux de recherche et d'éxpérimentation sur les maladies à prions sont suspendus en France pour une durée de trois mois selon un communiqué de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) du 27 juillet dernier.
Les directions générales de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation et de l'environnement (ANSES), du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l'INRAE et de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), ont décidé conjointement et en accord avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de suspendre à titre conservatoire l’ensemble de leurs travaux de recherche et d’expérimentation relatifs aux maladies à prions, pour une durée de trois mois.
Une mesure de précaution
Cette mesure est motivée par la connaissance d’un possible nouveau cas de personne atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob et qui a travaillé dans un laboratoire de recherche sur les prions. Comme l'indique le communiqué de l'INRAE, "la période de suspension mise en place à compter de ce jour permettra d’étudier l’éventualité d’un lien entre le cas observé et l’ancienne activité professionnelle de la personne et d’adapter si nécessaire les mesures de prévention en vigueur dans les laboratoires de recherche". La personne atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), dont la forme n’est pas connue à ce jour, est un agent INRAE à la retraite. Il pourrait s’agir d’un second cas de MCJ par voie infectieuse affectant un scientifique ayant travaillé sur les prions, après celui d’une assistante ingénieure décédée des suites de la maladie en 2019, et qui s’était blessée en 2010 au cours d’une expérimentation.