Bandelettes pour le lait
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PHARMA
Auteur(s) : Éric Vandaële
Chez les vaches qui ont vêlé depuis moins de 21 jours, Elanco recommande un dépistage en routine, toutes les deux à trois semaines.
Sur le principe des bandelettes colorimétriques, Elanco commercialise un test de dépistage de la cétose subclinique : Keto-Test®. La bandelette mesure la concentration d’un corps cétonique, le Β-hydroxybutyrate (BHB), sur un échantillon de lait. Plus la concentration en BHB est élevée, plus la couleur violette est prononcée, et plus la cétose est importante. Le résultat est positif lorsque la teneur de BHB dans le lait dépasse 100 µmol/l. Ces résultats « sont bien corrélés avec les méthodes sur échantillons sanguins et les dosages des corps cétoniques dans un laboratoire d’analyses », indique-t-on chez Elanco.
La cétose subclinique touche environ 30 % des vaches laitières qui viennent de vêler, avec d’importantes variations d’un troupeau à l’autre. Elles présentent aussi davantage de problèmes de santé ou de reproduction (déplacement de caillette, non-délivrance, métrite, kystes ovariens, allongement de l’intervalle vêlage-vêlage, fertilité diminuée). La production de lait est également pénalisée, d’où un risque accru de réforme. Les pertes économiques associées à la cétose subclinique sont évaluées à environ 600 € par vache affectée.
La bandelette permet un dépistage simple et rapide des cas de cétose subclinique, réalisable par l’éleveur lui-même dans le lait. La boîte de 20 bandelettes est référencée en centrale à environ 30 € HT. Pour évaluer la prévalence de la maladie dans un troupeau, Elanco recommande de réaliser ce test en routine, toutes les deux à trois semaines, chez les vaches qui ont vêlé au cours des 21 jours précédents.
Avec ce test, Elanco prépare aussi le lancement d’un nouveau médicament, Kexxtone®, destiné à diminuer l’incidence de la cétose chez les vaches à risque. Il s’agit d’un bolus intraruminal qui libère progressivement, pendant 95 jours, son principe actif : le monensin. Par son action sur la flore ruminale, le monensin diminue la production de corps cétoniques (acétate et butyrate) au profit de l’acide propionique. Une AMM européenne centralisée vient d’être accordée à ce médicament innovant.