Quel est votre rôle dans la préparation et la surveillance d’une anesthésie ? - Ma revue n° 103 du 13/01/2017 - Le Point Vétérinaire.fr
Ma revue n° 103 du 13/01/2017

FORUM

JE SUIS CHARGÉE DE CONTRÔLER QUE TOUT SE PASSE BIEN

Pour chaque anesthésie, après la pose du cathéter, je demande au vétérinaire la posologie afin de préparer la prémédication. J’ai pour mission de surveiller l’animal sédaté et de réaliser la tonte préopératoire. Quand ce dernier est prêt, le vétérinaire m’indiquela posologie d’anesthésique à prévoir. J’installe l’animal, une fois endormi et intubé, en salle de chirurgie et, pour faire gagner du temps au praticien, je procède au branchement de la sonde trachéale (oxygène, anesthésique volatile), à l’asepsie (nettoyage et désinfection de la zone à opérer) et à la surveillance de l’animal, en attendant le début de l’intervention. Tout au long de la chirurgie, je suis chargée de contrôler que tout se passe bien. Par ailleurs, l’animal anesthésié est placé sous monitoring. Celui-ci est susceptible de déclencher des alarmes lorsque l’animal a du mal à respirer… J’interviens alors immédiatement et je suis les instructions données par le vétérinaire. À l’issue de la chirurgie, j’observe le réveil de l’animal installé au chenil et je lui retire sa sonde trachéale dès qu’il essaie de la rejeter. Cette surveillance postopératoire se poursuit tout au long de la journée, certains cas nécessitant l’injection intramusculaire d’un antidote d’anesthésie afin d’accélérer leur réveil.

Georgia Caps

J’APPLIQUE UN GEL OCULAIRE PROTECTEUR

L’ASV peut faire gagner un temps précieux au vétérinaire lors d’une anesthésie, la rendant moins longue, ce qui permet d’améliorer le confort de l’animal. Quand je prépare le bloc, j’installe un tapis chauffant sur la table de chirurgie pour prévenir l’hypothermie de l’animal anesthésié. Une fois la perfusion posée et l’animal endormi par le praticien, j’applique un gel oculaire protecteur afin que sa cornée reste bien humide. Je réalise la préparation aseptique de la zone opératoire. Puis mon rôle est de faciliter le travail du chirurgien, tout en surveillant les paramètres de l’animal anesthésié. Son réflexe oculopalpébral m’indique la profondeur de l’anesthésie, selon la modalité utilisée. Ses muqueuses doivent rester roses, avec un temps de remplissage capillaire inférieur à deux secondes. Sa respiration et sa fréquence cardiaque doivent être régulières. Je les surveille en visuel et par les mouvements du ballon sous anesthésie gazeuse. Au réveil, je guette la réapparition de son réflexe de déglutition afin de lui retirer sa sonde trachéale, puis je l’installe en décubitus latéral dans sa cage, sa tête vers la grille, dans une serviette avec des bouillottes. Pour qu’il reste calme, je veille à le laisser dans l’obscurité autant que nécessaire. Je surveille régulièrement le débit de sa perfusion, sa respiration, son réflexe oculopalpébral et sa température jusqu’à son réveil complet.


Émilie Roman

JE SURVEILLE LE DEGRÉ D’ANESTHÉSIE

Après la mise en place de la salle de chirurgie, je prépare essentiellement des anesthésies fixes. En fonction du poids de l’animal, de son âge et de l’espèce, je mesure les doses d’anesthésique préconisées par le vétérinaire et je mets à sa disposition le cathéter et le dispositif de perfusion, puis je maintiens l’animal afin que le praticien pose la voie veineuse. La perfusion va permettre d’injecter l’anesthésique dans la veine de l’animal, mais aussi de maintenir une voix veineuse tout au long de l’intervention pour le rendormir ou le réanimer si nécessaire. Une fois l’animal anesthésié, je procède à la tonte et au nettoyage de la zone chirurgicale, et je l’installe au bloc puis j’ouvre les boîtes d’instruments. Durant l’intervention, je surveille le débit de perfusion et le degré d’anesthésie. Si l’animal commence à se réveiller, le vétérinaire me donne ses instructions pour injecter à nouveau dans le cathéter une dose d’anesthésique. À l’issue de l’intervention, j’installe l’animal encore perfusé dans une cage (ce qui permet d’injecter un antalgique si nécessaire). Je m’assure de la qualité du réveil par une surveillance régulière et, quand l’animal est bien réveillé, si tout va bien, je retire la voix veineuse.

Jessica Colmellere
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