En avant-première, Virbac lève un coin du voile sur la gamme Virbamec®

Le 30 septembre prochain, les brevets ne protégeront plus l'ivermectine. A l'approche de cette date officielle de lancement, Virbac est le seul nouvel acteur français connu sur le marché des endectocides. Parmi les nouveaux venus, Virbac est aussi le seul à présenter rapidement une large gamme (Virbamec®, Equimax®, etc.) destinée à trois espèces (bovins, porcs et équidés).

Chez les bovins, la gamme Virbamec® se décline en trois formes différentes : deux injectables avec ou sans clorsulon et un pour on. Pour le moment, aucune autre autorisation de mise sur le marché (AMM) n'est approuvée en France pour d'autres génériques pour on ou, en Europe, pour une autre solution injectable avec le clorsulon. Chez les porcs, seule la solution injectable est disponible.

Chez les chevaux, Virbac mise surtout sur sa pâte orale Equimax® à base d'ivermectine et de praziquantel. Car Equimax® n'est pas la copie d'Eqvalan® Duo, mais le précurseur de ce type de pâtes orales. Depuis 1996 en Australie, Virbac combine cet endectocide et ce cestodicide. La posologie en praziquantel y est plus élevée – 1,5 mg/kg au lieu de 1 mg/kg pour Eqvalan® Duo –, ce qui lui permet de revendiquer une efficacité contre trois espèces de ténias (Anoplocephala perfoliata et magna, Paranoplocephala mamillana) au lieu d'une seule, la principale (A. perfoliata), pour Eqvalan® Duo, Droncit® et Tenivalan®. La seringue « ergonomique » du gel oral est graduée jusqu'à 700 kg (au lieu de 600 kg pour la plupart des seringues habituelles), avec une molette de blocage afin de ne faire avaler que la dose souhaitée.

A côté d'Equimax®, le laboratoire présente une classique pâte orale à base d'ivermectine sans originalité particulière autre que la seringue « ergonomique ».

Sur la base de quatre vermifugations par an, le laboratoire recommande alors d'alterner la formulation avec praziquantel (printemps, automne) avec des formulations sans (été, hiver). Au-delà des caractéristiques techniques, Virbac veut aussi rassurer les vétérinaires sur sa politique commerciale, sans toutefois la révéler en toute transparence avant le lancement officiel. Les gammes Virbamec®, Equimax® et Eraquell® devraient se situer à un prix catalogue de l'ordre de 15 à 20 % moins cher que la gamme princeps.

Les conditions commerciales seraient en outre aussi attractives que celles des gammes similaires. A l'évidence, Virbac ne souhaite pas entrer d'emblée dans une guerre des prix, à l'issue de laquelle les vétérinaires et tous les laboratoires sortiraient perdants. En outre, selon une enquête BVA réalisée en mai dernier, les éleveurs bovins se déclarent prêts à traiter davantage leurs animaux avec l'ivermectine en cas de baisse de prix de l'ordre de 15 à 20 %. Selon la même enquête commandée par Virbac, 72 % des éleveurs bovins déclarent aussi qu'ils achètent leurs endectocides principalement dans un cabinet vétérinaire.