Vétérinaires canins de garde, que la force soit avec vous !

La pénibilité des gardes est bien souvent accentuée par le fait que le client, enfermé dans ses préoccupations, ne réalise absolument pas la charge de travail du vétérinaire qui s'entretient avec lui au téléphone.

Il est difficile, dans un monde réglé par les avantages sociaux plus que par les salaires, d'imaginer qu'un professionnel puisse, après avoir décroché un doctorat, envisager de travailler sans interruption du samedi matin au lundi soir, sans aucun espoir de récupération ou de repos compensatoire. Le personnel hospitalier, les pompiers, la police, les gaziers, etc. : tout ce petit monde fait des permanences et des gardes de nuit… mais récupère de sa fatigue dans les jours qui suivent. Ils sont de plus intégrés dans une équipe qui filtre et écarte les farfelus et les malfaisants qui, par bêtise ou manque d'informations, multiplient le stress et la fatigue.

L'Ordre des vétérinaires doit soutenir ses praticiens. Nous n'exerçons pas tous le même travail et le vétérinaire canin qui n'a plus examiné un cheval ou un mouton depuis des décennies doit pouvoir, sans encourir les foudres des instances professionnelles, se “dépêtrer” du client, souvent de mauvaise foi, qui exige son intervention immédiate et sans délai, sous une menace à peine voilée. Ce n'est pas officiellement le cas.

L'heure est à la téléréalité. Pourquoi ne pas faire un reportage sur un confrère travaillant tout un week-end, seul dans sa clinique. Voilà qui serait original. Mais cela découragerait peut-être les vocations…

Que la Force soit avec vous !