4,5 millions d’euros débloqués pour la fièvre aphteuse - La Semaine Vétérinaire n° 1194 du 17/09/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1194 du 17/09/2005

Epizootie. Amélioration du contrôle dans les pays touchés

Actualité

Auteur(s) : Nathalie Devos

La fièvre aphteuse demeure une menace pour l’Europe. La Commission européenne et l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) ont donc décidé de signer un accord pour lutter contre cette maladie animale le 1er septembre dernier. Il porte sur un montant de 4,5 millions d’euros et a pour objectif de prévenir l’incursion du virus de la fièvre aphteuse sur le territoire européen depuis les zones infectées, comme la région du Caucase, l’Iran, l’Irak ou la Turquie.

« Les fonds engagés permettront d’améliorer le contrôle et la lutte dans les pays touchés et, surtout, de renforcer leurs services vétérinaires », indique Keith Sumption, expert de la FAO et secrétaire de la commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse.

« Une réponse rapide étant cruciale pour le succès de la lutte, la FAO, grâce à ce nouvel apport, sera en mesure de dépêcher des missions d’évaluation et d’assistance technique dans les pays affectés, et ce en vingt-quatre heures », ajoute-t-il.

Améliorer la surveillance de la maladie dans les régions à risque

La commission de lutte contre la fièvre aphteuse mettra également en place un réseau de formation paneuropéen pour améliorer les dispositifs d’alerte et de surveillance au niveau national. Egalement en matière d’alerte, l’expert de la FAO fait état de deux préoccupations majeures : « D’une part le défaut de signalement de certains foyers à la FAO ou à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), d’autre part l’absence de transparence et d’informations fiables sur les foyers dans les régions à haut risque. » Par ailleurs, la FAO rappelle que les flambées de fièvre aphteuse les plus récentes et les plus graves ont eu lieu en Asie de l’Est. Dans cette zone, le virus de type Asia-1 s’est répandu à travers la Chine puis a pénétré dans les territoires orientaux de la Russie et de la Mongolie pour la première fois. L’organisation insiste aussi sur le cas de la Turquie, pays où la maladie est largement répandue. Ce pays constitue un “sas” potentiel d’entrée du virus en Europe, d’où l’importance de renforcer la surveillance.

  • Source : Organisation des Nations unies pour l’agriculture.

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