Ergonomie et confort des sièges
Gestion
S’ÉQUIPER
Auteur(s) : Catherine Bertin-Cavarait
S’asseoir n’est pas de tout repos, car la pression sur la colonne vertébrale double en position assise. Tout achat mérite un essai préalable du siège en situation de travail.
Le siège-selle sauveur du dos, au design ergonomiquement juste… Le siège multiposition qui moule votre corps grâce à une assise en deux parties contenant du gel… Conservez une dynamique du dos en étant assis sur un ballon… » Ces progrès de l’ergonomie relèvent-ils d’un phénomène de mode ou sont-ils bien réels ?
Tout d’abord, il convient de définir ce qu’est un bon siège. Ensuite, bien le choisir est beaucoup plus complexe qu’il y paraît. Outre les caractéristiques propres du fauteuil, en lien avec les besoins physiologiques de l’utilisateur, il faut veiller à sa cohérence avec l’ensemble du poste de travail et des activités à réaliser. Les besoins d’un salarié qui passe trente heures par semaine devant un ordinateur ne sont pas les mêmes que ceux d’un autre qui alterne une activité d’accueil avec un poste de Bureautique et de l’assistance chirurgicale.
« Un siège s’achète exactement comme une paire de chaussures : selon la personnalité, le budget, l’usage que l’on veut en faire et la pointure de chacun... Personne ne s’assied de la même façon », explique Dominique Roblot, kinésithérapeute au Rheu (Ille-et-Vilaine). Un siège ne doit pas être trop moelleux, sinon il conforte le corps dans ses mauvaises habitudes, comme une vieille paire de chaussures finit par enfermer le pied dans ses tensions. Il doit permettre, avec facilité, de varier les positions et les appuis. En effet, l’être humain n’est pas fait pour rester assis. Et lorsqu’il est assis, il n’est pas fait pour rester immobile !
Le corps d’un jeune enfant doit bouger toutes les quarante-cinq secondes, celui d’un adulte toutes les trois minutes. La nécessité du changement continu entre le dos creux et le dos rond est démontrée. En outre, la position assise adossée en légère cyphose soulage la colonne vertébrale (voir figure 1).
Les sièges modernes ont une assise légèrement inclinée vers l’avant, favorisant ainsi la circulation sanguine. L’angle optimal de 7° entre le bassin et les jambes est ainsi respecté. En revanche, les sièges inclinés vers l’avant avec des repose-genoux, qui créent des points de compression et une position figée, sont à proscrire.
Ecrire, téléphoner, utiliser un ordinateur nécessitent des assises différentes que doit autoriser avec confort un même siège, d’où l’importance des réglages et leur facilité de mise en œuvre.
Selon Vincent Guilloux, d’Ouest Ergonomie, à Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), un siège se doit de posséder quatre caractéristiques essentielles :
- une hauteur réglable ;
- une profondeur d’assise réglable, afin de pouvoir utiliser le soutien du dossier ;
- un dossier réglable, et en particulier la hauteur du creux de la courbure lombaire ;
- un mécanisme de synchronisation, le réglage de la force de rappel du dossier permettant d’être en équilibre maintenu.
Pour Dominique Roblot, les meilleurs dossiers sont simples, un peu inclinables vers l’arrière, mais pas trop hauts, pour ne pas tomber « dans le siège SNCF ». Chacun devrait pouvoir choisir le niveau de maintien qu’il préfère. En outre, « l’homme occidental ayant perdu sa cambrure, il faut la restaurer, en particulier lorsqu’il est longtemps assis ». L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) recommande par ailleurs l’utilisation d’un repose-pieds, en particulier pour les personnes de petite taille. Quant aux accoudoirs, leur intérêt vient du fait qu’ils permettent de libérer près d’un tiers du poids du corps. Avant d’opter pour un siège avec accoudoirs, il convient toutefois de vérifier qu’il se glisse bien sous le bureau, d’où la nécessité de l’essayer en situation de travail, avant l’achat définitif. Certains professionnels du matériel de bureau mettent à la disposition des entreprises des sièges de démonstration permettant à chacun de choisir celui qui convient. Faut-il alors le prendre à roulettes ou sans ? Là encore, comme il est important de sortir de son siège le plus souvent possible, mieux vaut opter pour un fauteuil sans roulettes. « On ne sort pas de son véhicule pour tomber dans un siège roulant ! », insiste Nicole Peyronnet Le Martin, de la société Ergonoma.
Les incontournables questions à se poser pour le choix d’un siège concernent donc le poste de travail dans sa spécificité, le besoin de mobilité du salarié par rapport à ses différentes activités (comptoir, accueil, bureautique, etc.) et la disposition des autres éléments mobiliers (voir figure 2). Si plusieurs personnes utilisent le même fauteuil, ce dernier doit posséder des réglages multiples. Même si, comme une chaussure, « un fauteuil, c’est personnel. »
• http ://www.e-prevention.fr : cette plate-forme de la prévention des risques professionnels, en cours de finalisation, a reçu le prix de l’innovation lors du salon Prevent’ Ouest de Rennes en juin dernier.
• http ://www.inrs.fr : le site de l’Institut national de recherche et de sécurité propose, dans la rubrique “quoi de neuf”, une brochure qui traite, entre autres, de l’ergonomie du poste de travail, des normes Iso, Afnor et aborde en fin de document l’aspect réglementaire.
• http ://www.ergonoma.com : ce site est celui du Salon européen de l’ergonomie du poste de travail et du bien-être pour tous. Le premier numéro de son journal est consacré aux nouveautés en matière de sièges.
• http ://www.tcodevelopment.com : TCO Development, émanation de la Confédération des employés professionnels de Suède, a mis en place, depuis 2004, un label de qualité et d’environnement pour le mobilier de bureau.
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