En Angleterre, la plupart des chevaux bénéficient de soins dentaires réguliers

Outre-Manche, 83 % des chevaux bénéficient de soins dentaires à intervalle fixe dans le cadre d’une prophylaxie de routine. C’est ce que révèle l’équipe de Paddy Dixon, de l’université d’Edimbourg (Ecosse)⁽¹⁾. Elle a réalisé une étude auprès de 854 propriétaires de chevaux, entraîneurs et dirigeants de centres équestres, dans dix régions de Grande-Bretagne et d’Irlande, de 1999 à 2002. Les résultats montrent que 55 à 96 % des animaux reçoivent de tels soins, selon les zones géographiques considérées. Toutefois, il faut souligner que l’étude a été effectuée d’après des questionnaires anonymes majoritairement distribués par des vétérinaires, donc soumis à une clientèle dont les chevaux étaient médicalisés et suivis par un praticien. En outre, le taux de retour s’est élevé à 71 %, ce qui est important.

Néanmoins, l’enquête met en évidence que les propriétaires de chevaux sont particulièrement intéressés par la dentisterie. 49 % d’entre eux font réaliser des soins annuellement, 30 % tous les six mois et 4 % tous les deux ans (^{voir tableau}). 10 % (de 0 à 34 % selon la région) n’y ont pas recours en routine, mais seulement lorsqu’ils le jugent nécessaire. Par ailleurs, 7 % ne font réaliser aucun soin dentaire, estimant que cela n’est pas indispensable ou trop onéreux. Ces propriétaires indiquent également vérifier eux-mêmes les dents de leur cheval ou invoquent l’absence de professionnels susceptibles de réaliser une telle intervention dans leur région.

Le vétérinaire constitue la principale source d’information en matière de dentisterie

Parmi les personnes interrogées, 44 % ont demandé l’extraction d’une dent de loup (première prémolaire) chez leur cheval.

Lorsque le contrôle dentaire est effectué de façon prophylactique, il est réalisé par des non-vétérinaires dans 53 % des cas, par des vétérinaires dans 35 % des situations, par l’un ou l’autre dans 10 % des cas ou par une tierce personne (1 %). Plusieurs raisons guident le choix du professionnel retenu pour réaliser les soins dentaires : la qualification, les recommandations d’autres propriétaires, le coût, la mise en œuvre d’une large gamme d’équipements dentaires et d’une sédation, ainsi que le temps et l’effort consacrés à ces procédures.

En outre, l’étude révèle que le vétérinaire constitue la source majeure d’information en matière de dentisterie équine. Ainsi, dans la région du Kent, 73 % des propriétaires sont informés par leurs praticiens, alors que ces derniers n’effectuent que 49 % des soins dentaires.

• (1) P.M. Dixon et coll. : « Survey of the provision of prophylactic dental care for horses in Great Britain and Ireland between 1999 and 2002 », Veterinary Record, 27/11/2004, pp.  693-698.