Néosporose bovine
Formation continue
RURALE
Auteur(s) : J.-P.G.
Treize taureaux ont servi de support à une étude sur la néosporose bovine. Ils ont été suivis pendant vingt-deux semaines dans un centre d’insémination(1). Huit d’entre eux sont séropositifs vis-à-vis de Neospora caninum, les autres négatifs. Chez six des huit animaux positifs, l’ADN de N. caninum est identifié dans leur sperme et/ou leur sang par la technique “nested-PCR”. Dans tous les échantillons de semence positifs, le matériel génétique est détecté dans la fraction cellulaire. La charge parasitaire, déterminée par la technique PCR en temps réel, varie d’un à dix parasites par millilitre de sperme. Il n’y a pas de corrélation entre la présence de N. caninum dans le sang et dans la semence.
C’est la première fois que le parasite est mis en évidence dans le sperme de taureaux infectés naturellement. Ces résultats ont déjà été évoqués lors de la réunion annuelle des groupes européens de recherche sur N. caninum, en septembre 2004(2).
Le parasite n’a pas été mis en évidence chez des souris (BALB/c nu/nu) infectées expérimentalement par du sang ou de la semence positive.
La production d’immunoglobulines G (IgG) anti-Neospora et d’interféron γ (IFN- γ) a également été suivie chez les taureaux séropositifs. Les scientifiques ont relevé une fluctuation constante du taux d’IgG. Parfois, le niveau de celui-ci est en dessous du seuil de positivité. La production en IgG2 prédomine, à un seuil significativement différent de celui des bovins séronégatifs. Le taux moyen d’IFN- γ chez les animaux positifs est significativement plus élevé, comparativement aux taureaux séronégatifs, bien que des variations individuelles existent. Aucune relation spécifique n’est mise en évidence entre les taureaux contenant Neospora caninum dans leur sang et/ou leur semence et la production d’IgG, d’IgG1, d’IgG2, d’IgM, d’IgGa ou celle d’IFN-γ.
Neospora caninum est un protozoaire qui a d’abord été mis en évidence chez le chien. Les chercheurs ont ensuite découvert que ce parasite est une cause importante d’avortements chez les bovins. Le chien et le coyote sont les hôtes définitifs de N. caninum. La liste des hôtes intermédiaires ne cesse de s’allonger : vache, brebis, lama, élan de Virigine, etc. Le tableau de la néosporose apparaît ainsi de plus en plus chargé, tant sur le plan des espèces incriminées que sur celui des moyens de propagation du protozoaire, sur tous les continents et dans tous les biotopes.
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