Diarrhées néonatales et castration du cheval en vedettes en Normandie

La journée normande a une nouvelle fois “fait le plein”. Organisée le 11 octobre dernier par les Groupements techniques vétérinaires (GTV) de Haute-Normandie et de Basse-Normandie, la manifestation a traité de sujets relatifs aux bovins et aux équidés.

Notre confrère Frédéric Lallet a débuté la journée en faisant le point sur les principaux agents rencontrés lors de diarrhées néonatales. Les cryptosporidies et les différents colibacilles restent les germes les plus fréquemment incriminés. Plusieurs techniques peuvent être utilisées au cabinet pour déterminer leur origine, comme le test Speed® V-Diar (immunochromatographie sur bandelette) ou des colorations pour la détection de Cryptosporidium parvum (Heine, Ziehl Neelsen, ou flottation sur lame).

La cause non diagnostiquée dans 30 % des diarrhées néonatales

L’interprétationdes résultats de laboratoire dans le diagnostic étiologique des diarrhées néonatales a ensuite été discutée par Jacquemine Vialard, maître de conférences à l’école de Lyon et responsable du laboratoire vétérinaire du Rhône.

Un résultat ne doit pas mener directement à une conclusion. Il convient que le praticien ait un avis critique et garde en tête les limites des examens (sensibilité, spécificité, rigueur du prélèvement, etc.). Pour mémoire, 30 % des diarrhées néonatales n’ont pas de cause diagnostiquée. Soit elle n’est pas recherchée (torovirus, parvovirus, etc.), soit ces diarrhées n’ont pas d’origine infectieuse (alimentaire, etc.).

Philipe Camuset a ensuite présenté l’appréciation du risque parasitaire selon la conduite d’élevage. Des cas pratiques ont permis d’illustrer les principes énoncés et ont montré aux praticiens l’intérêt de cette méthode.

L’après-midi a été consacré à la castration du cheval. Nos confrères Alain Beaumont, Christophe Dalichampt et Alain Jonchère, et notre consœur Valérie de Picciotto se sont succédé pour exposer de manière pratique ce qui entoure cet acte de convenance, depuis les techniques opératoires (cheval couché ou debout) jusqu’à la gestion des complications (médicales ou sous l’angle de la responsabilité civile professionnelle).

L’assiduité n’a pas faibli au fil de la journée, puisque plus d’une cinquantaine de praticiens étaient encore présents après 18 h. Le succès de cette édition a donc confirmé l’intérêt de ce rendez-vous annuel.