Plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic locomoteur

Lors d’une soirée-conférence sur l’actualité diagnostique et thérapeutique de la dysplasie coxo-fémorale⁽¹⁾, notre confrère Bruno Duhautois a insisté sur l’importance du dépistage précoce de la laxité coxo-fémorale. Celle-ci est en effet le premier signe de l’expression de la maladie, contrairement à l’arthrose, d’apparition plus tardive.

Le diagnostic traditionnel, fondé sur le seul examen radiographique en incidence ventro-dorsale, mène à de nombreuses erreurs de dépistage, demeure peu fiable et rend le diagnostic précoce difficile. Un diagnostic clinique précoce par la recherche d’un signe d’Ortolani peut être envisagé, mais reste subjectif. De nouvelles techniques objectives sont actuellement utilisées. Elles s’appuient sur la mesure d’un indice de distraction, obtenu radiographiquement soit par la méthode PennHIP®, soit par l’utilisation d’un distracteur radiotransparent placé entre les cuisses de l’animal (en phase de commercialisation).

Le traitement hygiénique repose sur le contrôle de la surcharge pondérale et le repos. Le traitement médical, exclusivement symptomatique, s’appuie sur la prise d’anti-inflammatoires (de préférence anti-inflammatoires non stéroïdiens de nouvelle génération aux effets secondaires digestifs et rénaux limités) et de chondro­protecteurs. Ces derniers ralentissent la dégradation cartilagineuse quand ils sont appliqués en prophylaxie et ont des qualités anti-inflammatoires.

Dans ce cadre, André Berthier (Hill’s) a présenté l’intérêt de la nutrigénomique. Cette nouvelle discipline a permis de développer des aliments riches en acides gras oméga-3 (EPA) qui, en agissant sur les gènes, diminuent l’expression des aggrécanases et favorisent la synthèse de molécules anti-inflammatoires (PGE3) en lieu et place des molécules proinflammatoires.

Concernant les traitements chirurgicaux, Bruno Duhautois a rappelé les sept techniques principales actuellement utilisées (^{voir schéma}). Chacune s’applique à des situations précises, selon le poids de l’animal, son âge, et le degré de dégénérescence arthrosique. En matière de dysplasie coxo-fémorale, plus le diagnostic est posé tôt, plus le pronostic locomoteur est favorable et les traitements efficaces.

• (1) Organisée 12 octobre dernier à Paris par Hill’s.