L’acupuncture vétérinaire fait appel au sens du toucher, souvent négligé

Le cours d’acupuncture organisé cette année par l’Institut des médecines alternatives et ostéopathie vétérinaire (IMAOV)⁽¹⁾ a rassemblé douze vétérinaires de tous âges et spécialisations, issus de différents pays, entre décembre et juin dernier. Mus par la curiosité et l’envie de trouver des solutions thérapeutiques complémentaires à la médecine classique, les participants ont assisté, dans un premier temps, à l’intervention de notre consoeur Valérie Roger. Elle les a initiés aux concepts chinois du fonctionnement de l’univers et de l’organisme animal sur le plan énergétique, bases d’une médecine vieille de trois mille ans.

Dès la deuxième session de la formation, les confrères ont commencé à traiter des animaux. En dépit des appréhensions et des doutes, ils ont constaté de nettes améliorations dès la première séance. Ils ont notamment eu le plaisir de voir un chien, harcelé depuis plusieurs années par des douleurs arthrosiques, s’endormir sur la table de consultation alors que des aiguilles étaient encore plantées dans sa peau !

Les participants n’ont pas seulement découvert une nouvelle méthode thérapeutique. Ils ont également eu l’occasion de se souvenir et de mettre en oeuvre un outil diagnostique souvent négligé : leurs mains. Par la palpation des pouls chinois, en exploitant les flux d’énergie à la surface du corps et en détectant les tensions musculaires et les zones douloureuses, elles guident les praticiens dans la recherche des points d’acupuncture.

Après cinq modules consacrés aux animaux de compagnie, les deux derniers, animés par notre confrère Jean-Claude Colombo, ont développé les bases de la pratique de l’acupuncture équine.

• (1) L’IMAOV propose également des cours en ostéopathie et en phytothérapie. La formation en acupuncture comprend sept modules de trois jours répartis sur l’année. Elle se déroule à l’ASPTT de Villecresnes (Val-de-Marne). Le prochain cycle débutera en janvier 2006.