L’Afvac transforme l’essai à l’étape régionale toulousaine

Notre confrère Didier-Noël Carlotti est reconduit pour un troisième mandat à la tête de l’Association des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac). C’est en effet ce qui est ressorti du vote, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 2 décembre dernier. Ce troisième mandat a été rendu possible grâce à la modification des statuts et sous réserve de l’absence d’autres candidats. Lors de l’assemblée, le principe d’une indemnisation du président et de certains membres du bureau national, pour des missions ponctuelles, a été adopté. Les montants alloués seront limités et sous le contrôle du conseil d’administration. Toutes les organisations professionnelles vétérinaires ont déjà mis en place un tel système qui permet une indemnisation pour perte de gains. L’Afvac est ainsi la dernière à réviser ses statuts dans ce sens. Car si le monde associatif se fonde essentiellement sur le bénévolat, l’évolution du niveau de professionnalisation qui y est associé est particulièrement chronophage et empiète sur l’activité de praticien. Une indemnisation financière est alors bienvenue.

Plusieurs dossiers sont suivis par les différentes commissions spécialisées

Le thème choisi cette année pour le programme scientifique était la pédiatrie. Un sujet original, auquel se rapportaient la plupart des conférences. Outre la “néonatalogie” au sens strict, via des sessions consacrées au suivi de la gestation, à la mise bas, à la césarienne, aux maladies néonatales ou congénitales, ce thème a permis de passer en revue l’ensemble des affections canines et félines sous l’angle du jeune animal, avec les spécificités diagnostiques et thérapeutiques qui lui sont propres.

L’Afvac a en outre poursuivi son engagement sur plusieurs dossiers qui touchent les confrères, en s’appuyant notamment sur ses commissions : médicament (dirigée par Jean-François Rousselot) ; zootechnie (dirigée par Gilles Chaudieu) en relation avec la Société centrale canine ; éthique et concurrence (Patrick Bergeaud) ; finances ; décentralisation (création de la nouvelle section régionale Bourgogne-Franche-Comté) ; affaires européennes et internationales (Maurice Roze). Via cette dernière commission, des relations sont en effet entretenues avec plusieurs associations hors de l’Hexagone, comme la North American Veterinary Conference. Une journée du congrès lui est généralement consacrée, et celui de Toulouse a ainsi accueilli Greg Ogilvie autour du thème de la cancérologie.

La spécialisation a fait l’objet d’un éclairage particulier au cours d’un forum ⁽¹⁾ qui est toujours un lieu d’échanges et de controverses intéressant.

Un nouveau souffle est donné à la formation des auxiliaires vétérinaires

Didier-Noël Carlotti a salué le travail accompli par les Afvac junior et leur dynamisme. Les réunions se sont également multipliées avec les auxiliaires vétérinaires. L’Afvac a en effet été sollicitée pour mener une réflexion sur les actes qui peuvent leur être délégués. La collaboration avec le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) a permis la signature d’un contrat avec le Groupement d’intérêt public de santé animale (Gipsa) pour leur formation initiale, continue et complémentaire.

Notre confrère a en outre réaffirmé son engagement auprès du “club des grands partenaires” qui compte cinq membres cette année : Hill’s, Merial, Pfizer, Royal Canin et Virbac. « Le partenariat est un état d’esprit, les laboratoires soutiennent notre activité, la reconnaissance scientifique et notre indépendance. » Le nombre des adhérents de l’association reste stable (environ 2 300), avec une pénétration de près d’un tiers chez les libéraux en pratique canine. Pourtant, 40 % des participants au congrès annuel sont des non-adhérents.

Les prochains rendez-vous du congrès de l’Afvac sont programmés à Bordeaux en 2006, à Paris en 2007 et à Strasbourg en 2008.

• (1) Voir l’article en page 20 de ce numéro.