L’impact économique de la BVD varie de 8 à 39 € pour 1 000 l de lait

L’impact économique de l’infection par le virus de la diarrhée virale bovine (BVD) a été estimé par Christine Fourichon ⁽¹⁾. L’étude a porté sur un troupeau de quarante vaches laitières, au quota de 290 000 l de lait. Les résultats ont été présentés lors de la dernière Journée bovine nantaise, le 6 octobre ⁽²⁾.Trois catégories de troupeaux – infecté à effet moyen, à effet marqué et avec cas cliniques aigus (^{voir tableau}) – ont permis de réaliser l’estimation. Celle-ci correspond à des valeurs minimales des conséquences de l’infection par le virus de la BVD. En effet, la méthode utilisée, celle du budget partiel, ne permet pas la prise en compte du coût du travail et des modifications du processus de production. Ainsi, la problématique du renouvellement des génisses n’est pas considérée.

Quand le quota n’est pas produit, la baisse de marge brute d’un élevage laitier qui subit une infection à effet moyen ou marqué est respectivement de 11 et 19 € pour 1 000 l de lait. Si le quota est rempli, la baisse est estimée à 8 et 14 €/1 000 l. Ce coût est comparable à la moyenne calculée pour les mammites dans les élevages laitiers de l’ouest de la France. Lorsque les signes cliniques sont sévères, l’impact de la BVD est beaucoup plus élevé. Il atteint 39 € pour 1 000 l.

Les effets ont été évalués par comparaison entre des troupeaux indemnes et une population d’élevages bretons, où la circulation de virus a été mise en évidence par l’analyse sérologique du lait de tank. Ils ont été appliqués à un troupeau de référence théorique dont les performances et les fréquences des maladies sont moyennes pour la région.

• (1) Unité mixte de recherche ENVN-Inra Gestion de la santé animale.

• (2) C. Fourichon et coll. : « Evaluation de l’impact économique de l’infection par le virus de la BVD dans une exploitation laitière bovine », Journée bovine nantaise, 6/10/2005.