75 % des praticiens apprécient de tester de nouveaux protocoles, s’ils sont préalablement validés

Si nous n’essayons jamais de nouveau protocole thérapeutique, cela signifie que nous ferons toujours les mêmes choses dans trente ans ! », souligne une consœur en réaction au sondage effectué via Planete-vet.com. Il interrogeait les confrères sur leur habitude à tester des protocoles thérapeutiques inédits sur des animaux de leur clientèle, soit de façon encadrée par des laboratoires, soit de leur propre initiative.

En pratique, il est stimulant, sur le plan scientifique, d’essayer de nouvelles options thérapeutiques, en s’inspirant par exemple d’articles de revues étrangères qui décrivent des procédures différentes. « Je le fais en comparaison de protocoles validés et qui ont déjà fait leurs preuves », explique un confrère. Et de préférence en accord avec le propriétaire, qu’il convient d’informer en toute transparence.

Les praticiens sont aussi sollicités par des laboratoires vétérinaires pour des essais de terrain. Ils fournissent alors le produit à tester, qui est remis gratuitement aux propriétaires. En retour, ces derniers sont informés de leur participation à une étude, et doivent se plier à des visites de contrôle régulières, complétées par le remplissage ad hoc de questionnaires d’évaluation du traitement. Il peut s’agir de tester les effets d’un produit, ou simplement sa facilité d’administration sous une forme galénique nouvelle. Lorsque la mise en œuvre du protocole de test implique une surcharge de travail conséquente pour le praticien (nombreuses manipulations, nécessité de suivre un nombre important de cas, etc.), il arrive qu’il soit dédommagé. La participation à des protocoles proposés par un laboratoire ne préjuge toutefois en rien de la prescription future du produit testé par le praticien.

Dans tous les cas, que les tests soient encadrés par un laboratoire ou de leur propre initiative, les praticiens insistent sur le fait qu’ils ne tentent des nouveaux traitements qu’en ayant toute confiance dans le protocole en question, par égard pour les animaux soumis au test et leurs propriétaires.